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("Genre la meuf à failli coucher avec lui y a à peine 20 minutes et elle veut pas lui montrer ses petites culotte !") Rooh Maud tu commence à me faire chier !

*

J'hésitais à me changer... ("Tu ne veux pas te changer devant lui pour plus de... piquant ?") J'ai bien peur d'en avoir envie mais ce n'est pas bien de faire ça... Je pris alors mon bas de pyjama ("Tu lui montrerais mieux à quoi tu ressemble... Aller attends-le !") Je... Je ne sais pas... Non ! Je ne dois pas  ! Je ne peux pas ! Il me verra demain en maillot de bain c'est déjà bien assez ! Je me changeai donc.

*

Quelques minutes plus tard j'entendis un bruit dehors. Je regardai par la fenêtre et vis Hugo devant la porte avec un sac sur l'épaule.

Il rentra. Je me mis sur mon lit en-tailleur : 

"- Ca va depuis 10 minutes ?

- Ah ! C'que tu es drôle dis donc !

- C'est un don très particulier chez moi !

- Pff ! Tu à prévenus tes parents au mois que tu dormais ici ?

- Non. Ils ont pas a savoir toute ma vie j'ai plus 10 ans.

- Oh ! Monsieur se rebelle ! Attention tu file un mauvais coton toi ! 

- Eh ! Te la joue pas en mode "Je suis une petite fille sage !" Invité un garçon chez soi dans le dos de ses parents c'est pas très très sage, dit-il en me prenant par la taille. Il m'embrassa et poursuivit :

- À ce que je vois madame s'est changée.

- Oui ! Il te plait mon pyjama ? dis-je en riant.

- Oh il vous va comme un gant mademoiselle.

- Merci bien mon cher ami.

- J'aurais préféré que tu m'attende... Oh non ! J'ai dit ça ?! se reprit-il, réalisant ce qu'il venait de dire.

- Tu verras demain à la piscine t'en fait pas." lui répondis-je avec un sourire en coin.

Il me prit dans ses bras et nous nous allongeâmes sur le lit. Je n'avais pas plus envie que ça de faire ce que les "couples" font, soit des bisous tout le temps, des câlins et tout le tralala ("Arrête t'en meuuuuuuuurs d'envie !"). Je m'allongeai juste sur mon lit et me tourna du côté du mur. Il me chuchota à l'oreille :

"- Tu me fais la tête Princesse ?

- Non pourquoi je te ferais la tête, lui dis-je en me retournant vers lui

- Je sais pas, t'es bizarre depuis que j'ai dit... Euhm tu vois quoi..., dit-il gêné

- Non je suis simplement fatiguée, j'ai fait de la route toute la journée, j'ai besoin de repos.

- Oh...

(je l'embrasse doucement)

- Ne t'en fait pas, demain je serais en forme.

- J'espère bien Princesse !" dit-il en me faisant des gilis.

J'aimais beaucoup qu'il m'appelle "Princesse". C'était mignon. Il se rapprocha de moi et me prit la main. Il enlaça nos doigts et avec son autre main m'indiqua de mettre ma tête sur son torse, nu. Je m'exécutai.

Il commença doucement à me caresser les cheveux. Puis ne s'arrêta pas. Je m'endormis ensuite.

*

Vers 2h30, je me levai en sursaut. Mes cheveux collaient à ma nuque. Encore un cauchemar... Ils me hantaient depuis petite. Après cette journée là, j'avais passé les plus claires de mes nuits à faire des cauchemars.

* Flashback *

J'avais 5 ans. Je jouais tranquillement au parc de mon village avec ma sœur. Ma sœur jumelle à l'époque. Elle s'appelait Méline.

Nous jouions au toboggan, notre mère nous regardait depuis le banc près de l'aire de jeu.

Ma sœur et moi vîmes passer un papillon et nous commençâmes à le suivre. Mais il se dirigeait vers la forêt. Ce bois où les animaux les plus effrayants pour une enfant de 5 ans se trouvaient. Je me redirigea vite vers les balançoires . Mais Méline ne me suivait pas. Elle était déjà rentrée dans le bois. Ma mère et moi l'appelions. Mais personne ne répondait. Ma mère, paniquée, appela la police et la forêt fût fouillée de fond en comble. Au bout de 27h de recherches, les policiers trouvèrent un corps. Celui d'un petite fille, habillée d'une robe jaune avec un cache-cœur blanc. Nous portions les mêmes vêtement ce jour là.

Elle avait apparemment été mordu grièvement par des renards. Elle n'était pas morte. Elle était "simplement" dans le coma.

Des jours, des semaines, des mois passèrent. Elle ne se réveillait pas. Je venais chaque jours après l'école, pour lui raconter ma journée, pour lui apporter les cadeaux de nos camarades de classe. Elle ne parlait pas. Elle n'avait aucune réaction. Au début je pensais qu'elle faisait exprès pour être plus gâtée que moi. Mais jours après jours, je me rendais compte qu'elle n'en faisait pas exprès. Elle n'avait même pas ouvert ses cadeaux. Et Méline était folle de cadeaux !

Je savais que ce n'était pas normal. Au bout de 5 mois de sommeil, les médecins demandèrent à mes parents s'ils pouvaient leur parler en privé. Ils s'installèrent, sans moi, dans la chambre de ma sœur. Je restai dans le couloir, tentant d'entendre ce que ces hommes en bouses bleues, pouvaient bien raconter à mes parents. Je n'entendis que quelques mots mais tout se rejoignit dans ma tête "trop longtemps", "jamais vu un cas pareil", "dure décision", "débrancher", "réfléchissez-y". Ils voulaient débrancher Méline. La faire mourir. Je savais que je n'avait pas le droit d'entendre cette conversation mais je rentrai dans le chambre et hurla aux médecins de ne pas faire ça. J'avais besoin de ma sœur à mes côtés. Sans elle je ne pouvait pas exister. Ma mère, en pleur, me fit sortir de la chambre et m'expliqua que ce n'était pas une décision qui me concernait. Elle ne pouvait presque plus respirer tellement elle pleurait.

5 semaines plus tard, mes parents décidèrent de débrancher Méline. Mais aujourd'hui ils s'en veulent tellement ! S'ils avaient attendu, elle serait à nos côtés aujourd'hui.

2 mois après avoir débrancher Méline, les médecins ont trouvé le remède à la terrible maladie de Méline. En plus d'avoir des cicatrices sur son bras droit et ses jambes, elle avait attrapé une maladie encore inconnue des médecins. Je n'ai pas trop compris comment ni à cause de quoi Méline était malade, mais elle l'était, c'était sûr.

Mais le remède n'était apparu aux médecins seulement 2 mois après la tragédie. 2 mois trop tard.

* Fin du Flashback *

Depuis ce jour, je fais un cauchemar. UN seul. Toujours le même. Je revois Méline, petite, dans cette magnifique robe jaune, avec MON cache-cœur, courant après un papillon. Elle se dirige vers cette horrible forêt. Mais je ne fais rien pour l'en empêcher. Je la vois courir, de plus en plus loin dans ce bois sombre. Puis une horde de renards et de loups s'attaquent à elle. Je vois chaque morsure, chaque détail de ce qu'elle "aurait vécu".

On the Summer RoadOù les histoires vivent. Découvrez maintenant