~Chapitre 19~

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Le soleil se lève, les oiseaux chante, le vent effleure mes cheveux... Nan, je déconne. Quand je me réveille, j'ai l'impression que mon corps n'est plus mien. Alors effectivement, c'est plutôt étrange comme sensation. Tellement étrange que je me pinçais pour être sûre que je ne rêvais pas. J'écartais les cotés de la tente, il pleuvait dehors. Journée de merde. Qui allait brusquement empirée quand Castiel reviendrait pour me demander comment j'avais pu me retrouver dans cet état. Je ne sais même plus quelle excuse idiote je lui ait sortit hier soir. On devait être Jeudi, si mes calculs étaient bons (quoi que je n'avais pas très confiance en mon cerveau ce matin) et aujourd'hui était donc journée de sortie obligatoire avec la classe. Cool. Je me laisse tomber sur mon duvet, profitant du réconfort que me donnait mes yeux fermés. Après quelques minutes, la tente remua furieusement. Je relevais la tête pour voir Castiel entrer. Il n'avait pas encore prit la peine de mettre un t-shirt et ses cheveux étaient humides. Je le dévisageait malgré mon esprit qui me criait que c'était très malpoli. L'idée qu'il s'était exposé comme ça devant tout le monde ne me plaisait pas trop. Mais manifestement je devais faire avec.

- La marmotte est enfin réveillée ?

- Hmm ... ronchonnais-je en me tournant sur le coté gauche.

- Qu'est-ce qu'il t'a prit hier soir ?

- De quoi tu parles ?

- Je sais pas, peut-être du fait que tu avais, je cite, une "irrépressible envie de baiser" ?

- Oh.

Pas besoin de le regarder pour devenir rouge. La température dans la tente me paraissait volcanique. J'avais envie de fondre, de disparaitre.

- J'ai vraiment dit ça ? marmonnais-je d'une petite voix.

- Mot pour mot. Après je sais que je suis beau mais ça me paraissait vachement explicite comme langage pour une sainte-nitouche comme toi.

- C'est quoi ton problème ? dis-je en riant.

- T'étais tellement bourrée, c'était assez effrayant.

- Je ne me souviens de rien, je ne sais même pas quand je suis revenue ni même ce que je t'ai dis.

- Alors je garde ça privé, j'ai compris !

- Tu pourrais me le dire à moi quand même, tu penses pas ?

- Non, si tu entends ça, je vais devoir te tuer.

Je haussais un sourcil étonné avant de comprendre sa blague. Je me redressais pour me retrouver face à lui.

- Je peux avoir un câlin ?

- Non.

La surprise de ce refus fût si violente que j'en eu le tournis.

- Je plaisantais putain, fait pas cette tête là ! on dirait que je t'ai giflée sérieux.

Il m'ouvrit ses bras et je me plongeais dedans. J'avais besoin d'être en contact avec mon point d'encrage, le seul paysage qui n'avait pas changé dans ma vie ses derniers mois.

- C'est assez flippant de ne pas se souvenir de toute une soirée...

- On s'y fait, dit-il. Mais j'ai jamais dis que TU devais faire en sorte que ça soit une habitude, hein ! ajouta-t-il plus tard.

Je souris et enfouis ma tête dans son cou pour l'embrasser juste sous l'oreille.

- Merci de ne pas m'engueuler comme une gamine, dis-je contre son cou.

- Dieu seul sait à quel point j'en ai envie, pourtant.

Je me redressais et il se pencha vers moi pour m'embrasser. Un baiser dur, qui disait tout son mécontentement. Mais quand ma main commença à caresser sa nuque, il se radoucit directement et devint mielleux. Sa langue caressait doucement la mienne, comme pour affirmer que j'étais à lui. Ce gars allait me rendre folle avant la fin de l'année. Quand je me reculais enfin, il ne contrôlait pas sa respiration plus que moi. J'adorais voir l'effet que j'avais sur lui. Même si a chaque fois, après je me demandais si les autres filles y avait eu le droit aussi. Et ça, ça me mettait de mauvais poil directement.

Parce que rien de m'arrêteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant