Chapitre 9.

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Le lendemain, Chloé se réveille comme à son habitude, d'assez bonne heure. Elle se lève et regarde son téléphone : il est 9 heures 24. Elle ouvre ses volets en pensant qu'elle a une demie-heure pour se préparer, avant que M. Lantbert arrive. Elle prend un bon petit-déjeuner constitué d'une tasse de café, des tartines à la confiture et un Kinder.

Quand elle a fini, elle passe à la salle de bains, se douche et s'habille. Elle décide de mettre un débardeur noir, une chemise à carreaux dans les tons rouges, bleus et blancs, et un jean. Elle enfile ses pantoufles, des simples, toutes noires avec un petit nœud dessus, noir aussi, et revient dans le salon. Elle surfe sur les réseaux sociaux en attendant le majordome.

Celui-ci arrive dix minutes plus tard. Elle lui ouvre la porte, le fait entrer, lui sers un thé, s'en sert un à elle aussi, et ils se mettent au travail.

"Alors, voilà. J'ai rendu visite à Nany et à mon père durant les deux jours où nous ne nous sommes pas vu. Je n'ai pas appris grand chose, sinon que Nany a hésité à me répondre quand je lui ai demandé ce qu'elle avait fait entre 10 et 14 heures, je crois. Elle a prétendu "que les horaires étaient trop larges"... Mais je voulais savoir si elle n'avait pas eu des rapports avec un criminel, ce jour-là, ou avec une personne qu'elle n'aurait pas dû voir... Je lui ai posé les questions normales d'un détective. Et elle a hésité, mais a finalement voulu me dire qu'elle avait préparé les affaires de mon père, préparé le repas, et qu'elle m'avait ensuite appelé. Vous connaissez la suite."

"Attendez... Tout ça... Pour ça ?"

"Oui, c'est ce que je me suis dit aussi... Donc je la soupçonne, car c'est probablement faux, ce qu'elle m'a raconté... Et mon père aussi, c'est louche !"

Elle lui raconte tout ce qu'il lui avait avoué, en n'oubliant pas de lui dire qu'il s'était drogué avant la mort de son aînée et que Nany, comme par hasard, l'avait surpris...

"C'est très bizarre... Tout semble se rattacher à Nany en fait..."

"Oui... Mais nous verrons. Maintenant, êtes-vous sûrs de ne rien avoir remarqué de nouveau ? Des trucs... Comme l'autre fois ?"

"Non. Mais le sable ! Et la cendre ! Que faisaient-ils là ?"

"Je ne sais pas. Mais j'ai quelque chose à vous demander : ce soir, j'irai dormir au manoir, donc pourriez-vous m'accompagner ? Et je verrai. J'ai juste une dernière question, avant que je vous dise le pourquoi du comment de ce que je veux faire une fois là-bas. Pourquoi le jour où je suis allée enquêter, vous m'avez souhaité bonne chance ? Et le policier aussi..."

Elle murmure cette dernière phrase, et le majordome ne l'entend qu'à peine, et n'y fait pas attention.

"Je... Je vous ai dit ça car comme la police avait échoué dans son enquête, je voulais que Dieu soit avec vous. Je... Tu comprends ? Heu... Vous comprenez ? Excusez-moi..."

Il cache quelque chose, c'est sûr !

"C'est pas grave. Bon alors, plan d'action phase 1. Nous préparer pour cette nuit."

"Je vous conseille de prendre des habits chauds pour votre séjour, car le manoir n'est pas entièrement chauffé, car je ne reste que dans ma chambre la nuit, donc il fera froid dans les pièces du haut et vers l'aile gauche."

"D"accord, merci. De votre côté, vous pouvez me préparer une chambre qui a une vue sur le plus gros morceau de jardin s'il vous plaît ?"

"Oui, je pense que je pourrais vous en trouver une..."

"Merci. OK, alors rendez-vous au château dans 2 heures. Je vais aller faire une course, avant de venir. A tout à l'heure !"

Elle se prépare, comme prévu, c'est-à-dire qu'elle prend son Eastpak, y fourre un T-shirt, un pull et des pantoufles, et sort. Cela ne lui prend que 15 minutes. Mais ce qu'elle veut faire va selon elle lui prendre du temps.

Elle prend sa voiture garée dans la rue en bas de chez elle, dépose son sac sur le siège passager avant et démarre. Elle roule, dépasse le panneau qui marque l'entrée ou la sortie de St-Martin, selon le sens dans lequel on va, et continue son chemin. Elle roule pendant environ 10 minutes, puis regardant sur les bords de la route, elle s'arrête devant un chemin à moitié caché par de grands pins. Elle s'y engage en allant moins vite, et s'arrête au bout d'une centaine de mètres, devant une maison un peu plus petite que les autres.

28. C'est ici. Pense-t-elle.

Elle sonne et entre. Un monsieur d'un certain âge semblait l'attendre, car il déclare :

"Ah mademoiselle ! Je ne pensais plus vous voir !"

"Désolé, monsieur Poirot, je sais que notre rendez-vous était à 10 heures 45, mais j'ai eu quelques... complications, car j'avais rendez-vous juste avant avec mon majordome pour régler quelques détails quant à l'affaire dont je vous ai parlé."

"Ah oui ! J'ai étudié votre cas. En fait, tout cela est très clair, avec les témoignages dont vous disposez, mais il suffit juste de regarder au bon endroit. Et de ne pas conclure l'affaire juste avec un seul regard. J'ai passé plus de quatre heures avant de trouver une hypothèse valable. Mais venez, entrez, je vais tout vous expliquer en détail, sinon vous ne comprendrez pas."

Chloé entre dans la petite maison et s'installe dans un fauteuil, en face du détective à qui elle avait demandé de l'aider.

"Voilà, je..."

Il ne peut pas finir sa phrase car il est coupé par le téléphone de Chloé qui se met à sonner :

"Excusez-moi, mais c'est mon majordome. Et je ne sais pas si c'est important ou pas alors..."

Il lui fait un geste de la main comme quoi c'est bon, elle peut répondre à l'appel, ce qu'elle fait.

"Allô ? Oui... Oui c'est moi... Quoi ? Je... J'arrive tout de suite !"

Elle raccroche, remets son téléphone dans sa poche et se tourne vers son hôte en s'exclamant :

"Je dois y aller ! Je suis vraiment désolée ! Mais... Il a découvert quelque chose d'important... A bientôt !"

Sans attendre la réponse de l'enquêteur, elle se sauve, s'engouffre dans sa voiture et démarre en trombe. l'enquêteur regarde la Fiat s'en aller d'où elle est venue d'un air dépité. Ce rendez-vous, cette hypothèse si scientifiquement établie, tout ça mis à l'eau à cause de ce bonhomme... Mais il est sûr d'une chose, il ne va pas se laisser faire et il est prêt à tout pour rétablir la vérité.

M. Poirot prend son téléphone, cherche dans ses contacts le nom de Chloé Gumter et lui envoie le message suivant :

"Bonjour Chloé. Comme vous êtes partie précipitamment, je n'ai rien pu vous dire, mais je suis presque certain de ce que j'avance. Voudriez-vous me retrouver dans 2 jours, vers 18 heures, au café de La plaine ? Je vous souhaite bonne chance,

Cordialement, M. Poirot."

/.\/.\/.\

Hey tout le monde !

Voilà le chapitre 9 terminé, j'espère qu'il vous aura plu ! Je sais, j'ai été un peu plus longue à l'écrire, mais avec la reprise des cours, et les devoirs etc... C'était compliqué. Bon je vous laisse, je vais sur ce continuer mon livre par le chapitre 10...

Gros bisous !

Meurtres au couteau [TERMINÉ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant