Ce matin là, je me suis levé et je t'en voulais. Énormément. Je me posais tellement de questions, mais celle qui occupait mon esprit depuis le plus longtemps était: pourquoi m'avoir quitté?
Cette question m'obsédait; je l'ai posée à tout mon entourage, aux gens dans la rue, au café, au magasin. Et les seules réponses que j'avais étaient des regards tristes, des soupirs, des tapes sur l'épaule, des sourires de pitié, mais aucune paroles.
Pourtant c'est peut être ce que j'aurais voulu, ce dont j'avais besoin. Des gens qui auraient pu m'expliquer. Tu étais le seul qui pouvait m'expliquer les choses d'une manière que je pouvais comprendre. Ta manière, tes manières, elles me manquent. Que ce soit de sourire, de rire, de parler, de dancer, de m'embrasser, de m'engueuler ou de pleurer. Ou bien même, ta manière de m'écrire, de m'enlacer, de toucher mes cheveux, de me regarder le matin, l'après-midi, le soir ou la nuit.
Tes manières me manquent, tu me manques.
Mais ce matin là je me suis levé et je t'en voulais. Je t'en voulais d'être parti, de m'avoir laissé dans cette merde, seul, sans personne, sans toi. Sans tes mots, tes paroles. Ces phrases qui sortaient d'entre tes magnifiques lèvres qui m'hypnotisaient. Sache que ta voix était et restera pour toujours mon son favoris. Ton visage restera mon image favorite, ton corp ma chose à sentir préférée. Je me demandais comment j'allais survivre sans toi. C'était impossible à imaginer.
Alors je me suis levé ce matin là en t'en voulant, j'ai marché jusqu'au salon, j'ai pris ce carnet que tu m'avais offert pour notre anniversaire. Et j'ai écrit ces mots:
Tu me manques Jin.
