'Tu me manques Jin'
J'ai relu ces mots encore et encore jusqu'à ce que ma vue se brouille et que je n'ai plus qu'un nuage de larmes devant moi.
Ça faisait bientôt 4 mois et je ne pouvais toujours pas écrire ou entendre ton nom.
Quatre mois de torture et d'incompréhension. Comment est ce qu'un si grand sourire peut cacher autant de tristesse ?
Je pensais te connaître, savoir tout de toi. Mais je me suis trompé, encore une fois.
'Tu me manques Jin'
Encore une fois je les relisais et m'arrêtait une dernière fois sur son nom avant de continuer d'écrire.
'Tu me manques Jin, j'aimerais tellement te revoir, revoir ton sourire, tes yeux, ce visage qui me rendait si heureux. Mon lit est trop grand pour moi tout seul, je veux te sentir près de moi encore une nuit. Reviens à moi Jin.'
Je me suis regardé dans le miroir en face de moi et j'ai réalisé à quel point j'étais pathétique. Tenir encore comme ça à toi après tout ce temps. En même temps c'est normal quand on aime quelqu'un non ?
J'ai fermé le livre et l'ai lancé à travers la pièce, ça a renversé la plante que tu m'avais offerte un mardi.
Je me suis assis sur ce canapé que tu m'avais forcé à acheter en me promettant de céder a mes caprices la prochaine fois. Et comme je t'aimais et je t'aime, j'ai accepté. J'ai pleuré dans ce coussin que tu prenais toujours dans tes bras quand on regardait notre série. J'ai bu de l'eau dans ce verre que tu as sûrement dû utiliser une fois.
J'ai regardé par la fenêtre cette rue dont tu étais tombé amoureux, comme moi je l'étais de toi. Avec sa grande route et ses grands immeubles, son vendeur de ramen qui nous regardait en souriant chaque matin quand on marchait main dans la main. Avec son magasin de disques dans lequel je passais des heures et tu me disais à quel point tu m'aimais.
J'ai regardé cet appartement, celui dans lequel on a vécu pendant cinq ans.
Celui dans lequel j'ai vécu mes meilleures et pires moments, avec toi.
Quelle sorte de drogue étais-tu ?
Sûrement une de celles qui font mourir quand on en devient dépendant.