"Tous les bonheurs se ressemblent, mais chaque infortune a sa physionomie particulière."
Léon Tolstoï
C'était arrivé. La réponse était arrivée. La réponse de la maison d'édition était arrivée. Ou du moins, ce qu'ils osaient appeler une réponse. Un simple retour de mon manuscrit avec accusé-réception, et trois lignes d'explications.
*La maison d'édition fonctionnant uniquement avec son propre service éditorial et ses directeurs de collection extérieurs, nous ne pouvons pas recevoir et étudier les manuscrits nous arrivant par la poste.
Nous vous souhaitons bon courage dans vos recherches.*Bien sûr, je n'avais jamais été persuadée à 100% d'obtenir une réponse positive, mais là, c'était différent d'un simple "non". Ils n'avaient même pas lu mon histoire. Elle était encore dans son enveloppe, sans aucune trace d'ouverture. Que des éditions importantes à ce point ne prennent pas le temps de déléguer quelqu'un pour lire chaque manuscrit en détail, j'arrivais sans peine à le concevoir.
Mais qu'ils ne leur jette même pas un simple coup d'œil, c'était simplement incompréhensible.
J'entrepris donc des recherches sur plusieurs forums (recherches que je regrettais de ne pas avoir effectuées plus tôt), pour me rendre compte qu'en effet, Michel Lafon ne publiait pas de nouveaux auteurs. Ce n'était d'ailleurs pas la seule maison d'édition française à agir de cette manière, ce qui, à mon sens, était de la pure folie.
Et s'ils passaient à côté du nouveau Harry Potter ?
Qui pouvait vraiment penser que cette méthode était une bonne idée ?
Ce n'est qu'une heure plus tard, après le choc de la réception de cette soi-disant réponse, que je me mis à repenser à tout ce que m'avait raconté Julia à propos de la publication en ligne, qui, certes, ne rapportait rien, mais ne coûtait rien non plus et permettait l'accès aux réactions des lecteurs.
Si des filles lambda pouvaient publier tous types d'histoires de qualité plus ou moins élevée sur cette plateforme, qu'est-ce qui m'empêchait de faire une sorte de "publication-test"? Simple histoire de voir si mon roman trouverait un public sur ce site internet.
Je dois avouer que c'est l'idée d'avoir la possibilité de visualiser les avis des lecteurs qui m'attirait le plus.N'ayant jamais osé montrer mon travail à mon entourage, le fait de recevoir des commentaires de personnes qui n'avaient aucune idée de qui j'étais, était à la fois motivant et réconfortant.
C'est donc dans cet esprit que je me mis à publier le premier chapitre de mon roman sur Wattpad.
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Ces fanfictions qui se font éditer...
General FictionLa publication des fictions sur Internet va-t-elle bouleverser le monde de l'édition ?