Quand la mythologie n'est plus une légende [En Pause]

chapitre 1 : Athéna

Il faisait très sombre quand je repris connaissance, tout mon corps me faisait souffrir et mes paupières étaient étonnamment lourdes comme si j'avais dormi pendant un millénaire, mais je parvins tout de même à les ouvrir. Puis tout à coup la mémoire me revient, je me souvenais de tout dans les moindres détails, je poussai alors un cri de terreur. Je pris quelques minutes à me calmer, puis, enfin remise de mes émotions, je sifflai et ma fidèle chouette, Agathe vint me donner un petit coup de bec affectueux et je me sentis déjà nettement mieux. J'allumai mentalement une flamme, ha si seulement Hestia était avec moi ! Elle aurait pu s'en charger et tout aurait été plus simple ! Mes cours de magie avec Hécate auront quand même fini par porter leurs fruits car une faible lumière parvint quand même à s'allumer et contrasta avec le lieu sombre et austère dans lequel je m'étais réveillée. Je levai les yeux et entrepris d'inspecter l'endroit : des rangées d'étagères grises s'étalaient devant moi, et posées dessus, des sortes de mâles carrées, j'en effleurai une, on aurait dit du papyrus, un peu comme celui qu'utilise les égyptiens, mais en plus résistants. Au dessus de drôles de symboles étaient dessinés, je mis en route mon traducteur qui me permettait de lire, parler, écrire et comprendre toutes les langues du monde ; je parvins donc à déchiffrer ceci :

« Copie du Diadumène de Polyclète ,

musée national archéologique d'Athènes »

Je continuais d'observer jusqu'à ce que je vis un escalier, j'entrepris de le gravir. Soudain une vive lumière m'illumina, je débouchai sur une grande pièce blanche, partout des tableaux de dieux et des statues grecques m'entouraient...

La salle était quasiment déserte, seule une jeune fille d'environ quinze ans était en train d'admirer un morceau de peinture murale tout écaillé. La fille avait la peau blanche, les yeux verts et les cheveux châtains clairs. À première vue, elle n'était pas très grande.

Je m'approchai d'elle doucement :

- γειά σου* !

- γειά σου !

Mais elle enchaîna très vite :

- Je suis désolée mais je ne parle pas le grec, je suis française.

Voyant qu'elle changeait de langue je réglai mon traducteur et lui demanda :

- C'est bien cette langue que vous parlez ?

- heu... oui c'est du français quoi !

- Où suis-je ?

- Bah... À Athènes, au musée d'archéologie. Mais attendez : une chouette, un casque, un bouclier au profil de méduse, vous vous êtes déguisée en Athéna, c'est ma déesse préférée !!!

- Mais bien sûr que non, voyons je SUIS Athéna !

- Que vous le faîtes bien, on vous croirait presque !

Je ne comprenais rien à ce qui se passait, comment cette simple petite mortelle pouvait-elle se montrer aussi insolente. Mais soudain, je me sentis défaillir, je m'écroulai sur le sol, la lumière aveuglante de la pièce disparût et mes visions reprirent. Je me retrouvai devant un temple que je connaissais bien, je me revoyais devant la pythie, prêtresse d'Apollon, connue pour ses prophéties. Elle avait l'aspect d'une jolie jeune femme, aux longs cheveux blonds qui ondulaient. Elle était éclairée par une immense flamme. Normalement, les mortels n'avaient pas le droit de l'approcher ni même de la voir, un prêtre se chargeait de la correspondance. Mais étant une déesse, j'avais le privilège de pouvoir lui parler directement. Je me souvins être aller la voir sur ordre de mon père, Zeus. Mes visions étaient de simples flashs, je la vis elle, puis sa prophétie... Peu après, je repris connaissance, la jeune fille était toujours là devant moi, et me regardait étrangement. Je me relevai avec toute la dignité qu'il me restait. Et je lançai d'une voix sûre :

- Je pourrais vous tuer sur le champs, mais vous me serez utile, donc, pour cette fois je vous gracie.

- Excusez-moi, mais je dois rejoindre mon père, il m'attend, au revoir.

- Attends, attends !

La jeune fille se retourna, et me regarda comme si j'étais folle, maintenant on pouvait lire de la peur mêlée à de la pitié dans ses beaux yeux. Je ne savais comment me sortir de cette situation.

- S'il te plaît, viens il faut que tu m'aides.

* bonjour, en grec

Voilà le début de ma première histoire sur wattpad n'hésitez pas à me dire ce que vous en pensez dans les commentaires. 😊😃