Chapitre 2: Soleil Noir

74 8 13
                                    




Plusieurs jours sont passés, j'avais regardée toutes les vidéos de Mélanie Martinez, ses musiques me donnaient le frisson, ma tête était pleine comme si on m'avait fait siroter une somme astronomique d'alcool et que l'ivresse me guidait à travers un monde meilleur, les émotions se bousculaient dans mon cœur, les rêves prenaient le dessus, plongeant mon esprit dans cette infini délice de tendresse.


Il n'y avait pas un seul jour ou je n'écoutais pas ses musiques, j'en parlais aussi tout le temps à ma mère, j'avais téléchargé son album dans mon téléphone, toute la journée je m'impatientais, les paroles de Mélanie tournaient dans ma tête comme un carousel.


En revanche la seule musique qui m'a été impossible d'écouter jusqu'à la fin est ''Cry Baby''.


je ne voulais pas montrer ma sensibilité, d'ailleurs depuis longtemps je m'étais promis de ne plus faire sortir aucune larme de mes yeux. Je pensais que cette promesse n'allait jamais être rompu, jusqu'à ce jour..


DRING DRING !!!!

Disait-il, me rappelant à la douloureuse réalité.


« IL EST 7h43 !! »,m'exclamai-je.


Mon réveil avait sonné 3 fois,c'était la première fois qu'une tel chose m'arrivait, je fus gagné par le stress, je me leva brusquement, à peine réveillée, je devais courir !


Une course contre la montre était lancée, je pris des vêtements dans mon armoire et m'habilla.


Je n'eus même pas le temps de prendre un petit déjeuner, non, j'avais juste tracée comme une voleuse qui tentait d'échapper aux policiers, je me précipitais en bas pour sortir puis claqua la porte.


Mon bus était à 8h, je n'avais pas le droit de le rater ! Je courais de toutes mes forces à m'en arracher les poumons, la salive montait dans ma bouche et étranglait ma gorge, mes côtes brûlaient, mes yeux étaient dévoré par le froid.


Il était 7H59 quand je regarda sur mon téléphone.


« Ouf », soupirai-je. Je me dressais devant la porte du bus, rentrais avec épuisement et soulagement.


Ma respiration était difficile a récupérer, mon rythme cardiaque avait fortement augmenté, un mal de cœur ce fit ressentir, je regardais dans la caméra de mon téléphone le visage pâle qu'avait laissé ce parcours, les cernes violettes qui se dessinaient sous mes yeux et mes horribles cheveux,par mon empressement n'avaient pas eu le temps d'être coiffés...


Pour calmer mes tremblements et ma respiration douloureuse j'écoutais la douce voix de Mélanie, qui m'apaisa immédiatement.


8h51 toujours dans ce maudit bus à cause des bouchons, c'était fichu.


Après tous ces efforts donnés, j'allais être en retard.


Je regrettais à ce moment précis de m'être couché tard.



Sortie du bus je traçais, dégoûtée de cette situation injuste et décevante, le lycée m'ouvrait ses portes, les portes de l'enfer ou je devais remettre mon masque.


La pire épreuve était de faire face à la classe, tous ces regards visées sur moi comme des armes qui seraient prêtes à tirer.


En effet c'est ce qu'il s'est produit,je n'avais pas le courage d'affronter tout ces yeux dévastateurs, j'ai donc regardé le sol et quelque fois je levais la tête embarrassée, en avançant, mes 3 ''amies'' ne m'adressaient pas un seul regard, elles avaient honte, honte de l'image que je leur donnais.


Tu as ouvert les yeux quand je les ai fermésOù les histoires vivent. Découvrez maintenant