Tu as ouvert les yeux quand je les ai fermés

Chapitre 3 : La rencontre

Après avoir reçu l'enveloppe, je devais impérativement m'entraîner à parler anglais, ce qui n'était pas chose facile, étant impliquée dans toutes les matières, je n'arrivais toujours pas dans celle-ci..

Pendant plusieurs jours j'avais passée du temps à m'entraîner avec l'aide de ma mère.

Toutes les nuits j'appréhendais notre rencontre, je me posais la question de ''comment j'allais l'aborder ?'', ''est-ce qu'elle me verrait comme moi je la vois ?'' et surtout ''me retiendra t-elle ?''

Je n'en savais rien.

J'étais lancée vers l'inconnu, et quand on ne connaît pas on a peur.

Le jour ''J'' était arrivé, je pris le train, direction Paris, mon cœur cuisinait un mélange d'émotion, partageant la joie et la peur dans ce petit saladier, le sucre et le sel avaient un goût amer.

j'essayais de ne pas y prendre attention et me plongea dans la douce voix de Mélanie.

Après cette longue route de Marseille à Paris, je devais aller jusqu'au Trianon.

Montant dans plusieurs tramway, je regardais l'heure, 17h, le concert commençait à 20h30, sortant du dernier métro il était 17h34.

Surexcité d'être enfin arrivée, je savourais le parfum de la victoire.

Soudain les flammes s'étaient éteintes dans mon cœur et alluma la rage dans mes yeux, la scène dont j'étais témoin m'énervée.

Je n'étais pas celle qui était arrivé en première, au contraire, il y avait un troupeau de gens, attendant leur idole.

Dans cette troupe il y avait de très beaux hommes et de très belles femmes, ce genre d'individus qui ne laisse pas indifférent, ils ont tous ce que je n'ai pas, un charme, des atouts féminins, des beaux cheveux, un style qui se démarque...

J'étais comme une patate autour de ces frites.

Je me dévalorisais par rapport à leur physique..

« Comment pourrais-je me démarquer ? » Murmurait mon esprit.

Je l'ignorais.

L'ambiance avait été refroidie, mon corps était un réfrigérateur dont le froid avait presque éteint toute flamme de vie.

Mais malgré cet événement, j'avais toujours un espoir, je ne prenais donc pas attention plus longtemps à ces éléments perturbateurs.

19h, les portes s'étaient ouvertes, la foule était rentrée, courant le plus vite possible pour voir Mélanie, ces gens s'étaient jetés comme des bêtes sauvages affamées.

Je me rendis compte que ce troupeau était beaucoup plus poussé par la folie que la folie elle même.

Arriver dans la salle, je pris place, j'attendais avec excitation, mon corps tremblait et l'adrénaline montait en crescendo, j'avais des palpitations comme si à chaque fois je me prenais l'électricité en plein cœur.

20h28 Les fans étaient hystériques, ils hurlaient de toutes leurs forces, ils répétaient son prenom.

« Mélanie !Mélanie ! Mélanie ! Mélanie ! » criaient ils tous en cœur.