Chapitre 1

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Un rayon de soleil me sortit de mon sommeil pour me dire qu'il faisait jour. Je me résignais à sortir du lit et ouvrit mes volets. Nous étions en mai et il faisait très beau. J'admirais le paysage. J'aime ma Savoie natale. Si dans trois ans, soit quand mon père aura 40ans, je n'ai pas de petit frère, je dirigerais le royaume. En Savoie, la couronne se transmet de père en fille, or ma mère a des difficultés à avoir des enfants, elle a fait de multiples fausses couches, mais elle a mis au monde deux filles, moi et ma petite sœur, Margaux, âgée seulement de 5 ans. Je ne veux plus repenser à cette époque, où je voyais ma mère pleurer après avoir perdu encore une fois son bébé en plein milieu de sa grossesse. Le peuple nous nomme les miraculées. Je sais que j'ai eu de la chance de naître.
Je chasse ces idées noires de mon esprit. Il fait beau alors au revoir le cafard ! Je m'habille vite fait et descends manger. En traversant le couloir, je passais devant le bureau de mon père où la conversation était animée:
- Elle n'a que 16 ans Robert, elle est bien jeune pour ça ! disait ma mère
- Le mariage d'Emma nous arrange tellement ma chérie. Mais le roi de France a posé ses conditions. Il la veut au palais avant pour qu'elle s'habitue à la cour de France. Rassure toi le mariage ne sera consumé que quand Emma sera pubère en plus on dit que le jeune Nathanaël est un adorable jeune homme.
Mon mariage ? La cour de France ? Un jeune homme nommé Nathanaël ? C'est quoi cette histoire... Mais d'un coup mon père sortit de la pièce:
- Oh, Emma, je suppose que..
- Oui desolée papa j'ai tout entendu c'est quoi tout ça ?
- On va t'expliquer mon poussin, me dit ma mère encore assise.
- Tu vas sûrement te marier avec le fils du roi de France, Nathanaël. Cela rapprocherait nos deux royaumes et améliorerait nos relations qui sont plutôt tendues. Le roi de France hésité encore mais nous auront sa réponse très bientôt.
- Pourquoi ne l'avez vous rien dit ? demandais-je.
- Nous voulions être sûrs avec ta mère avant de t'en parler ma puce. Car si cela se concrétisait, tu partirais en France rapidement selon le souhait du roi, me dit mon père.
- Pourquoi ?
-C'est comme ça ma chérie mais ne t'inquiète pas, ce n'est pas encore fait. Viens manger. N'y pense plus pour l'instant.

Emma, Princesse de SavoieWhere stories live. Discover now