Pdv de Thérésa
Le regard de mon père se perd dans le vide, et ses mains tremblent sans aucune retenue. Il pleure encore longtemps avant de se reprendre.
-J'étais à Fonds-des-Blancs, chez mon père. Je... j'étais sur le point de revenir.
Il pleure encore et encore, et ajoute:
-Quand je suis rentré, ce que j'ai eu c'est l'annonce de sa mort, mais... mais... aussi que... je ne pourrai même pas revoir son doux sourire car... elle a... elle s'est...
Je ne peux pas le laisser dire ce mot.
-Je sais.
-Et j'ai aussi trouvé une Sas dévastée.
Je me lève et le prend dans mes bras.
-Ce n'était pas de ta faute, ne culpabilise pas.
-C'est çà le... le problème Thérésa. J'aurais aimé me dire que c'est par ma faute tout çà, ou au moins trouver une raison, mais il n'y en avait pas. Et Sas et moi, on souffrait en silence.
-Ne dis pas çà.
Les larmes me montent aux yeux. Pourquoi eux? Pourquoi leur vie si bien arrangé?
-Je n'étais même pas là pour Sas ce jour là, et personne n'arrivait à me trouver parce que mon téléphone était fermé, Thérésa. J'ai sourit sur la route comme un imbécile en m'attendant à retrouver ma famille au complet. Tout ce que j'ai eu, c'est une Sas vidée de ses larmes.
Je le laisse parler, de toute façon je ne pourrai rien dire pour le calmer. Je n'ai jamais vécu toutes ses choses, et je suppose que seule Sas pourrait le comprendre.
Il pleure encore et encore, et moi, je le serre de plus en plus fort dans mes bras.
Quand il s'arrête enfin, il me regarde et me sourit.
-Tu n'avais pas à m'entendre crier comme un bébé Thérésa.
-Je voulais savoir, mais excuse moi, je t'ai fait du mal.
-Ce n'est pas grave. Merci de me comprendre.
-C'est mon rôle.
-Je ne sais pas comment tu vas faire pour me pardonner.
Je me met debout et le regarde droit dans les yeux:
-Tu es déjà pardonné. Tu ne savais pas. Ce n'est pas de ta faute.
-Merci Za. Ta vie aurait été bien meilleure à mes côtés, aux côtés de Tanyah et de Sas. Tanyah t'aurait adoré.
-Pas le cas de ma mère, hein? Elle m'a dit tant de bêtises que j'en suis encore remuée.
-Tu es avec nous, Za. Et on a beaucoup d'amour à partager avec toi.
-Merci papa.
Je vois sa joie, et je la sens. Il est heureux. Je suis heureuse. J'ai tant rêvé d'un père, de mon père, et il est exactement comme je le voulais.
-Tu en as assez dit pour ce soir. Sas a dit qu'elle rentre à 10 heures, alors je propose que l'on joue aux cartes en l'attendant.
-Bonne idée. Au fait, pourquoi tu n'es pas sortie avec eux ?
-Je voulais profiter de cet instant pour te parler.
-Encore une bonne idée. Va m'attendre au salon. Je prend les cartes.
Je sors sans dire un mot de plus. Je l'ai secoué en remuant le couteau dans la plaie. Ma curiosité est telle que même ses larmes ne m'ont arrêté dans mes bêtises.
Je sais qu'il lui reste quelques larmes, alors je le laisse les effacer tout seul, car lui seul peut sauver sa raison, et lui seul peut sécher ses larmes.
Pdv de Lucas
Je ne peux m'empêcher de la regarder. Elle est tellement belle.
Et terriblement gênée.
Je sais déjà qu'elle voudrait que j'arrête, car elle me supplie du regard. Mais non, ce n'est pas moi qui lui ai demandé d'être aussi magnifique.
-Peggy, j'aimerais te parler en privé.
Je sursaute imperceptiblement.
-On s'amuse bien ici, Jerry.
-Oui, mais je sens bien que Lu a des trucs à dire à Sas.
Et voilà comment je me fais démasquer. Je regarde tellement Sas que Jerry a compris.
Celle-ci s'affole.
-Vous allez où?
-N'importe où, mais ailleurs, plaisante Peggy.
Je souris intérieurement. Erin et Jenny se sont déjà levé pour aller danser dans leur coin sur "l'amour est violent", et maintenant Jerry trouve l'excuse parfaite pour me laisser en tête à tête avec Sas. Le coquin! Je lui en avait parlé pendant la senaine.
Mais je suis si heureux que cette chanson, on dirait que Sas et moi on la danse avec nos regards, enfin seulement moi, car elle détourne les yeux de temps à autre.
-Voyons Sas-Soukyh. Je ne vais pas te manger?
-Tu n'as pas l'air de pouvoir le jurer Lucas.
Je me suis moqué d'elle et elle s'est fâchée.
Bravo Lucas!
J'attends patiemment que Peggy et Jerry ait fini de ramasser leur affaire, puis je lance:
-Tu as raison. Je donnerai tout pour te manger.
-Tu n'es qu'un sal pervers.
-Eh, je n'ai rien dit de pervers. Je voudrais seulement danser avec toi.
-Non merci.
Ce n'est pas gagné. Mes propos ont fermé le plaisir de la conversation, car je passe le reste de la soirée à essayer de lui parler, de l'inviter à danser, de dire des idioties que l'on appelle "blagues". Peine perdue. Elle se la ferme et se contente de me fixer.
Génial! Maintenant, c'est moi qui suis gêné par la situation.
Je décide donc de regarder les alentours, chose que je ne fais pas quand je sors avec des filles moins jolies que Sas.
On est à ..., et je contemple la décoration. Des nappes blanches, des lustres qui nous fait part d'une douce lumière, des fleurs blanches au centre des tables pour, genre, plusieurs personnes, et au centre des tables pour deux, des roses rouges. Artificielles bien sûr, mais on dirait de vraies fleurs. La musique provient de on-ne-sait-où, mais elle est douce. Tant de chansonnettes, tant de chansons d'amour. Et une piste un peu éloignée des tables, remplie de couple.
Je contemple d'autres choses quand j'entends Sas soupirer.
-Il est tard. Je vais rentrer.
Je m'étonne.
-Il est quelle heure?
-9 heures.
-Et tu veux déjà rentrer?
Ma compagnie la dérange tant que çà?
-Oui.
-Dans ce cas, rentrons.
Cette fois, c'est elle qui s'étonne.
-Je parlais de moi.
-Et moi, j'ai vraiment envie de te parler Sas.
Elle me fixe comme si j'étais un démon. Mon Dieu! Est-ce que je ressemble tant à quelqu'un de son passé? Parce que oui, elle a une dent contre moi.
Et çà me fait trop mal!
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Désolée pour hier. J'étais trop crevée. Voilà une nouvelle partie. J'espère que çà va vous plaire.
Et désormais, je publie une partie chaque jour.
❤❤❤
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REFLET D'UN PREMIER AMOUR
أدب المراهقينUne Sas-Soukyh ORMÉ, vivant avec le poids d'un accident, et ayant de plus en plus de mal à accepter un amour, à prononcer son "JE T'AIME".