Virstos - Saison 2 - Contre le Monde [Arrêt]

Chapitre 117 - Riley, le vrai démon

15 décembre 2230 - Ferry canadien - Départ

Kyos se demandait s'il avait bien entendu ce que Riley demandait. Lui couper les mains pour se débarrasser des bracelets ? Certes il n'aurait plus le limiteur mais il n'aurait plus ses mains non plus. Cependant il était tout de même sérieux et insistant. Néanmoins, Kyos ne pouvait pas faire ça.

- C'est le seul moyen, allez-y. Ne vous inquiétez pas pour mes mains.

Hésitant, Kyos refusa tout de même. Quant à Vulzo, il sortit ses griffes et il sectionna les deux mains du pauvre homme qui serrait les dents pour ne pas crier.

Les bracelets tombèrent à terre, emplis de sang. Riley se concentra et ses deux yeux devinrent aussi blanc que la neige. Un sourire en coin permit de comprendre qu'il ne devenait plus lui même mais une autre personnalité. Il leva les bras et des mains ténébreuses y poussèrent dotées d'ongles griffus.

- Depuis le temps que je me suis pas battu, lâcha-t-il.

Son air à moitié psychopathe avait pris le dessus sur son caractère désolé et coupable. Cet homme était bel et bien schizophrène par delà les apparences. Il leur pria de se boucher les oreilles puis plaça une main entière sur la porte de telle sorte que tous les ongles fassent un bruit horriblement strident lorsqu'il descendait le long de la porte.

De l'autre côté, ils durent arrêter avant même de commencer. Malgré la porte blindée, le son affreux leur parvenait. L'un d'eux s'occupa de l'ouvrir pour voir ce qui causait tout ça. C'était ce qu'attendait Riley.

Lorsque la porte s'ouvrit le Rivest entra dans la pièce en s'occupant de tuer toutes les personnes qui y étaient présentes. En voyant tous les corps, Maeva fut écœurée. Vulzo se précipita vers elle en la serrant, heureux qu'elle n'ait rien. En voyant Riley debout au fond de la salle, Kyos se souvint de Taylor au port Norfolk, quand elle avait tué tout le monde. Ils avaient les mêmes yeux, le même air et la même façon de se tenir.

- C'est fait, maintenant on va aller la mettre à l'abri près des autres.

- D'accord ! S'exclama l'homme tigre en la prenant dans ses bras.

Le wendigo restait en retrait et les laissait d'abord partir. Son ombre disparu, il lâcha un sourire en coin. Ses bracelets tombèrent comme s'il avait eu les clefs pour les ouvrir. Ensuite, il mit ses mains dans ses poches pour continuer à faire croire qu'il les avait toujours et suivit la trace des deux hommes.

Vulzo voulut déposer Maeva dans le salon où les autres se situaient. Néanmoins, elle refusait de le lâcher car elle avait trop peur qu'ils viennent la récupérer.

- Ça va aller, je suis là, lui murmura-t-il,

Les autres regardaient Riley comme s'il était le déclencheur de l'apocalypse planétaire.

Même si Sartas fut rapidement au courant des agissements de ses prisonniers, il les laissait faire à leur gré sans vraiment les entraver. Puis, il n'était pas aussi bête que ça car il savait bien ce dont Riley était capable.