Numéro 4 : Moyen-Âge

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Le Soleil, réelle bénédiction de Dieu s'avère un des plus cruels sadistes. En tant que serf, que paysan, je ne peux gagner ma vie qu'en labourant mes terres encore et encore. Mais pourquoi diable je les appelle mes terres ou pourquoi même je m'engage dans un monologue qui n'est bon qu'à me rappeler ma misérable condition.
Néanmoins, faire le point me permet d'avoir les idées claires.
Ces terres, autrefois dans ma familles furent racheter par un scélérat parmi tant d'autres. De ce fait le dur travail que j'exerce avec tant de peine chaque jour est imposé par ce "cher" Seigneur, Henry 3, on doit avoir pratiquement le même âge et pourtant ce dernier vie dans des conditions plus luxueuses que je ne pourrais me l'imaginer. Être né avec la cuillère en argent dans la bouche lui aura été bien utile, il ne s'est donné que la peine de naître et occupe un rôle des plus conséquents, sait on à quel point c'est aberrant ? A croire que le droit divin prime sur tout et par l'hérédité permet la gouvernance d'une population par un abruti ingrat et plus qu'incompétent.
Lui dans son château, moi dans ma masure, mon espérance de vie ne dépassant pas quarante ans.
Comment les neuf dixième de la population peuvent ils ainsi se laisser faire, "vendre" leur liberté pour une sécurité même pas assurée...
Enfin bref, rager n'arrangera rien, rentrons dans le coeur du sujet je suppose.
Un jour, alors que je me rendais au village, je croisa une fille dont la beauté n'avait d'égal que la bonté, son nom ne saurait décrire sa grandeur, Aurore, son visage plus doux exquis que la plus belle des corbeille de fruits, des yeux bleus ne laissant point votre regard s'en échapper, des lèvres fines couleurs framboise cachant des dents a la splendeur des plus belles perles, un teint rosé et de longs cheveux blonds, sa qualité de femme faisait que plus d'un la désiraient alors pourquoi moi parmi d'autres.
Il faut croire que la sauver des mains d'un homme prêt à lui porter atteinte et qu'un certain acharnement de ma part eurent raison d'elle. Des moments d'un grand romantisme furent engendrés. Bien que nos conditions de vie étaient déplorables ensemble nous étions heureux, et après la messe, je lui demanda sa main, elle n'avait pas de famille, pas de gens à qui annoncer la nouvelle ce qui la rendit triste, dés lors je lui assura être sa famille et ce même après notre fin.
Une fois la bise venue, le temps catastrophique, les recoltes furent impossibles nous laissant affamés, mais également le Seigneur sans impôts.
Un homme de sa qualité ne saurait laisser de tels événements se produire. Il vint donc à la rencontre de nous, pauvres serfs, dépourvus de nourriture ou même d'argent, chose qui n'avait même plus de valeur tant on ne la connaissait pas, il vint évidemment avec une escorte, il ne manquerait plus qu'il se salisse les mains en infligeant des souffrances lui même.
Je lui expliqua mon cas, ce qui ne fit même pas changer son expression. Il me demanda de payer, je ne pu obéir à sa demande. Un de ses gardes fit allusion à la beauté de ma femme. Il décida de la prendre en "compensation" ce à quoi je m'opposa formellement. Je ne pu lutter face a tant d'hommes, hommes aussi armés que lâches. Le Seigneur me demanda presque d'être reconnaissant que d'avoir la vie sauve. Je lui évoquais la religion, un mariage déjà établi, mais pour lui la religion n'est qu'un outil pour accéder au pouvoir.
Je n'ose imaginer ce qu'il lui fait, des viols perpétrés sur Aurore, mon Aurore, je ne saurais l'admettre.
Prenant mon courage à deux mains, élaborant ma stratégie, pensant à ce que j'avais à perdre, autrement dit rien, je pris mon mal en patience, d'abord prétextant le don de mon impôt, j'en profita pour m'introduire dans son château, la nuit enfin tombée, je me dirige dans sa chambre, j'entends des cris, des cris féminins, les cris d'une voix que je connais, des cris que je ne peux supporter. Mon sang ne fait qu'un tour, j'accours dans la chambre de ce prétendu Seigneur, je sors mon poignard, j'écarte mon aimée en tenue de chair, mon bras exécute le même geste, encore et encore, ce qui conduit a plusieurs dizaine de coup de poignard dans le corps lâche, bedonnant aux cuisses digne d'un coq, mais surtout mort de ce cher Henry 3.
Aux cris de scélérat, sa garde accourt, me prends d'assaut, vous n'avez qu'à à savoir que mon prénom est Éric, qu'en me rendant justice moi même, je venge bien des gens.
Ma vie défilant devant mes yeux, je ne vit que désolation et misère orchestrées par des gens tels que celui que je viens d'assassiner.
Telle est ma fin, à l'image de ma condition.

ShunJiHee

DgdkzoOù les histoires vivent. Découvrez maintenant