Zara Walker

Chapitre 1.

Je m'appelle Zara Walker. J'ai 16 ans. Je suis le cauchemar des services sociaux. Mais je leurs ai échappé en me créant une vie grâce à l'informatique. Car je suis une hakkeuse. Une des meilleures. Mais je n'ai presque pas d'amis...

Je ne me souviens de rien.
Je sais que je suis attachée.
J'ouvre discrètement les yeux. Je suis dans une salle d'opération entièrement blanche. Je suis sur une table et un lien me retient au niveau du ventre. Je porte une tunique blanche de coton. J'aperçois également une table sur laquelle repose des scalpels mais je ne peux pas les atteindres. Je tends le bras. Plus que quelques centimètres...
J'étire tellement mon bras que j'ai l'impression de me faire écartelé. Je me fige. J'entends des bruits. Une conversation. Je ramène mon bras le long de mon corps et referme mes yeux.
La porte s'ouvre.
Ils arrêtent subitement leur conversation. Il ne faut surtout pas qu'ils sache que je suis réveillée. Mon cœur bat tellement fort. J'entends des pas. Quelqu'un s'approche de mon lit.

-Elle est réveillée, professeur ? dit un voix de jeune homme.

Je connais cette voix.

-Ça m'étonnerait, répond un voix plus grave, les calmants qu'on lui a administrés sont très forts.

-Professeur, est ce qu'on est obligés de...

-Oui.

Le jeune homme dont je reconnais la voix m'effleure la joue du bout des doigts.

-Je suis désolé... Me murmure-t-il.

Et tout devient noir.
Je ne peux plus bouger, ne serait-ce que le petit doigt ou bien battre de mes paupières. J'ai l'impression de flotter. Je ne sens plus rien. Jusqu'au feu.
Le feu.
Il est horrible, il remonte le long de mes veines, dans ma colonne vertébrale, jusqu'à mon cœur. Pourquoi cela me fait si mal ? J'ai envie de hurler mais aucun son ne franchi la barrière de mes lèvres. Il faut que cette torture s'arrête. Je ne peux plus le supporter, je veux que ce venin de feu se retire de mon corps. Les minutes s'étirent, se figent dans le temps. Jusqu'au moment où un visage apparaît dans mon esprit. Un visage correspondant à la voix familière que j'ai entendu avant je feu. Et un souvenir m'apparaît. Celui de notre rencontre.

J'étais encore dans une famille d'accueil. Enfin, je venais de fuguer. Mais pour moi, c'était normal. C'est quelque chose que je faisait à chaque fois. Ce jour là, j'avais décidé d'en finir. Je n'en pouvais plus. Au lycée, je n'avais que Maelle comme amies. J'étais "méchante" et "bizarre". Je détestais ma famille d'accueil. Elle me détestait aussi. Personne ne m'aime. A quoi bon vivre quand personne ne nous aime ? J'étais debout sur la barrière d'un pont, prête à sauter.

-T'es sûre que tu veux faire ça ?

Je sursautai. Un garçon était accordé à la barrière, à côté de moi. Je ne l'avais pas vu arriver.

-Pardon ?

-Tu veux vraiment sauter ?

-Oui

-Dommage

-Mais qu'est-ce que ça peut te faire ?

-J'aurais bien aimé mieux de connaître.

-Bon, t'es sympa et tout, mais est-ce que tu pourrais me laisser tranquille, pour que je fasse ce que j'ai à faire ?

-Non.

Finalement, il a réussi à me dissuader de sauter.
Il m'a ensuite conduite dans un café. J'avais d'abord refusé mais devant la trahison de mon ventre gargouillant, -j'avais en effet très faim- il avait insisté et j'avais cédé.
C'est dans ce café que m'est venue l'idée de me "faire" une famille. Sur internet. Je n'ai eu aucun problème avec les services sociaux. Plus jamais. Mieux encore, j'ai revu ce mystérieux garçon aux yeux verts et aux cheveux châtain. Evan Wilson avait 18 ans. C'était juste deux ans de plus que moi.
Pendant un long moment Evan est devenu mon unique et meilleur ami, sans compter Maelle qui, elle, est un peu comme une sœur pour moi. Puis il est devenu plus ensuite. Beaucoup plus. Lui aussi a échappé aux services sociaux grâce à mes talents informatiques. Nous vivons ensemble, dans un appartement que nous avions loué à Lyon, près de la Part-dieu.

Nous étions heureux.

Voilà le premier chapitre. On postera le prochain sûrement la semaine prochaine. J'espère qu'il vous plaît ! 👌💗😝 J'ai essayé de ne pas faire trop de fautes, mais si vous en trouvez n'hésitez pas à le dire en commentaire. 👌