J'ai essayé de me souvenir après, juste avant de me réveiller.
Je marchais dans la rue Rossan pour rejoindre celle où nous habitions. La rue Lévy. C'était la bas que nous vivions. Oui, c'est ça. Je me souviens maintenant. Je passais devant une boulangerie lorsqu'une dame m'aborda pour me demander le chemin. Puis... ça bloque de nouveau. Je réessaye. J'insiste.
Je ne trouve que le noir. Et le feu, comme si il veut me punir d'avoir tenté de pénétrer une pièce interdite.
Je perds connaissance.
-Evan... je murmure juste avant de déconnecter.Le feu dans mes veines s'est apaisé. Mais chaque muscle dans mon corps hurle de douleur. J'essaie d'ouvrir mes paupières lourdes. La lumière blanche accentue mon mal de tête. Je suis toujours dans la même pièce, avec un lien autour du ventre. Mais cette fois ci je suis seule. Pas de professeur. Pas de Evan. J'aimerais tellement le revoir. Revoir son visage, ses beaux yeux verts. Mais je ne comprends pas. Pourquoi était il là? Et qu'est ce qu'il m'a fait? Qu'est ce qui s'est passé pendant que mes veines brulaient? Il y a tellemnt de questions qui tourbillonent dans ma tête. Et juste à ce moment là, la porte s'ouvre. Un homme entre. Mais je ferme vite les yeux en faisant semblant de dormir.
-Je sais que tu es réveillée Zara.
C'est le professeur de la dernière fois. Il s'approche de moi.
-Est ce que tu te sens différente?
Seul mon silence lui répond. Je l'entend soupirer. Puis, des pas. Il est désormais à côté de moi. De l'autre côté de la table avec les scalpels.
-Zara, je t'en prie ouvre les yeux et réponds moi!
Je l'ignore. Et je réfléchis. Pourquoi voudrait il que je sois différente?
Mais maintenant qu'il le dit, en effet, je me sens différente, je sens le monde plus... ouvert.
-Zara, m'appelle-t-il encore, je suis conscient que l'on te dois des explications alors, je vais te détacher.
Je ne sais pas si il me croit réveillée ou si il pense que le feu est encore là. Mais, toujours est il que je ne sens déjà plis les liens qui me retenant prisonnière.
L'homme pense sûrement que je vais réagir. Je fais donc exactement le contraire. J'attends. L'homme, le professeur grogne et se recule. Aussitôt, j'ouvre les yeux. J'aurais voulu bondir, m'échapper mais mes couleurs agressent mes yeux. Je tente de me ressaisir, y parvient et attrape trois scalpels. Je lance le premier en direction de l'homme qui s'effondre. La surprise se lit dans son regard. Il est mort avant d'avoir touché le sol. Bizarrement, sa mort ne m'émeut pas et pourtant, c'est la première fois que je tue. Je respire un grand coup et j'ouvre la porte. Je débouche sur un couloir ressemblant fortement à celui d'un entrepôt et j'aperçois des petits panneaux annonçant la sortie. Je les suis et me dépêche. Il doit bien y avoir des alarmes. Des gens sont sûrement à ma recherche. Car je ne suis pas là par hasard.
Des alarmes se mettent à hurler. Ça y est, ils ont dû se rendre compte que je me suis échappée. Et que le professeur est mort. Avec un scalpel planté dans le coeur. J'arrive pas à croire que j'ai réussi à atteindre le coeur! Au collège, on faisait du tir à l'arc et j'étais la plis nulle de la classe. Mais ce qui m'étonne. ?. Et me dérange le plus c'est que je ne suis pas du tout touchée par la mort de cet homme. C'est pourtant la première fois que je tue quelque un! C'est pas rien... J'ai l'impression qu'il y a une barrière qui m'empêche de ressentir des émotions. Sauf pour Evan... Bon, où elle est cette sortie? Ces panneaux ne me mènent nul part. Ça fait un bon moment que je cours. Je ne suis pas essoufflée. Par dessus le hurlement de la sirène, j'entends des bruits de pas qui courent, et des cris. Ils arrivent. Je pars dans le sens opposé. Mais tout au bout du couloir, il y a un groupe de personnes en combinaisons noires.
-Elle est là! s'écrie l'un d'entre eux.
Je cours. Tellement vite. Je suis coincée. Cette situation ressemble beaucoup à celle dans les films d'agents secrets que je regardait avec Evan. Et dans ces séries, Il y a toujours une bouche d'aération sur le plafond. Je lève la tête...
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Zara Walker
Dla nastolatkówJe m'appelle Zara Walker et j'ai 16 ans quand je me fais enlever. Je ne sais pas où je suis ni pourquoi, mais je vais trouver.