Chapitre 17

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Je me tiens là devant l'un des plus grands immeubles de la ville comme une évadée d'un centre psychiatrique.  Ce qui me fait penser qu'il faudrait que j'effectue une thérapie pour ne pas sombrer dans la folie. Je prends mon courage à deux mains et pénètre dans le building. J'aperçois une jeune dame qui se tient derrière un bureau.
-Bonjour dis-je timidement
-Bonjour Madame que puis-je faire pour vous?
-J'ai rendez-vous avec John Terry
- troisième étage. L'ascenseur se trouve tout juste là me dit-elle tout en le montrant de sa main... Ce sera tout??
-Euh.. oui.. Merci
-Je vous en prie.
   Et bien elle n'est pas très bavarde ... Un robot a plus de conversations.
Je me dirige avec appréhension vers l'ascenseur et appuie sur le numéro correspondant au dit étage. J'essaie d'imaginer ce que Maître Terry va me dire. Une énorme boule fait son apparition dans mon estomac. Arrivée au troisième étage l'ascenseur ouvre ses portes me menant vers une salle des plus modernes. Une hôtesse d'accueil tirée à quatre épingles m'adresse un sourire des plus professionnels. Je le lui rends
-Mademoiselle Enart.
-Euh ... Oui....
-Maitre Terry vous attendais... Veuillez me suivre.
C'est avec grâce qu'elle me mène vers son bureau.
À ma plus grande surprise c'est un jeune de plus d'une vingtaine d'années qui me reçoit.
-Mademoiselle Enart veuillez vous assoir...
-Je suppose que vous n'avez pas besoin que je vous rappelle pourquoi vous êtes là.
Je fais un oui de la tête.
- Très bien... Il s'agit d'une situation assez complexe mais ne vous en faites pas j'en fais mon affaire.
Durant tout son speech, sa jeunesse ne cessa de me décontenancer.
-Vous n'êtes pas un peu jeune... Je veux dire c'est un dossier délicat donc n'êtes-vous pas un peu inexpérimenté pour traiter ce genre de cas.
-Mademoiselle Enart je comprends votre réticence mais si votre père à fait appel à moi c'est que je dois être le meilleur et le plus expérimenté. Il accentua la prononciation de ce dernier mot.
-Ne vous en faites pas tout est sous contrôle. Bon je dois vous faire parvenir un message de la part de votre père. Il tient à ce que vous ne vous inquiétez pas, il ne peut pas vous joindre pour le moment. De même il voudrait que vous continuez à vivre et de ne pas laisser cette histoire...
-Quelle bonne blague... Ne pas m'inquiéter ??? Et puis quoi encore.. Oublier que j'ai un père,oublier cette catastrophe digne d'un roman policier. C'est n'importe quoi !!
-Et il y a une chose de plus...
-Quoi il veut que j'aille au pôle Nord !!!
-Non, juste chez moi.
Je m'étouffe presque avec ma propre salive...
Il se lève de son siège et prend un verre qu'il remplit d'eau et me le tend.  Je bois de suite ce liquide transparent qui me fait du bien.
-Vous allez bien ???
-Ou-oui ...
-Bien revenons-en aux propos de votre père... Vous devez venir habiter chez moi.
-Comment peut-il m'envoyer vivre chez un inconnu ??? C'est insensé.
-Je ne suis pas un inconnu Mademoiselle Enart. Au contraire je suis une vieille connaissance de votre père.
- permettez-moi d'en douter... Et appelez-moi Jana s'il vous plaît.
- très bien Jana. Voulez-vous que je vous accompagne récupérer vos affaires ???
-une minute papillon !! J'ai jamais dit que je voulais habiter c-h-e-z v-o-u-s!!!
-Vous n'avez pas le choix Jana.
-Et pourquoi donc???
-De un il est bien vrai que vous aurez bientôt dix-huit ans mais vous ne pouvez et ne devez pas habiter seule. De deux vous n'avez pas assez de ressources financières pour prendre soin de vous et de tout divers frais. De trois j'ai donné ma parole à votre père et je compte bien la tenir. Cet homme commence sérieusement à m'agacer.
-Ce sera tout Mademoiselle Enart... Donc je passerais d'ici deux heures chez vous pour récupérer vos affaires que j'espère vous aurez d'ici là emballé. Vous pouvez disposer, j'ai un rendez-vous qui m'attend.
    Je n'arrive toujours pas à comprendre ce qui vient de se passer et ça fait déjà 30 min que j'ai quitté ce maudit cabinet de "John Terry & Son". Je suis là, dans la chaleur à attendre comme une cruche je ne sais quoi !!!
-Et merde !!! Réussis-je à lâcher... Quel enfoiré !!!
Je souffle bruyamment pour essayer d'évacuer ma frustration.

Mon père.... cet hommeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant