Une petite fille, qui court. Elle saute dans les bras d'un homme. Elle crie " Papa !" Elle est pleine de joie. Si elle savait... Elle le voit de temps en temps, un week-end sur deux. Elle est heureuse, toujours souriante, encore plus quand elle le voit. Il est grand, fort et rassurant. Il est drôle, con mais amusant. Elle est jeune, timide, naïve et innocente. Elle ne se rend pas compte de ce qu'il fait.
Elle a grandit. Finit la petite fille timide, naïve et innocente. Elle est rentrée au collège maintenant. C'est le début de la fin. Toujours le même espoir, la même joie sur son visage. Elle est toujours très joyeuse. Elle le voit toujours et est toujours aussi heureuse d'aller chez lui, de passer du temps avec lui. Il continue dans sa lancée, rien ne semble pouvoir l'arrêter, toujours à s'amuser, il l'emmène même à ses soirées. Il s'en fout, ne fait pas attention. Elle s'en fout, profite de son attention. Tout pourrait arriver. Un de ces soirs, ils rentrerons à la maison, il aura trop bu et prendra le volant. Et plus jamais, cette femme ne s'entendra appeler "maman". Peut-être qu'un soir, trop soul, il l'oubliera et s'en ira, l'abandonnant. Tellement de choses, encore plus noirs pourraient arriver. Mais lui, il ne pense qu'a s'amuser.
On fait un saut dans le temps. Une ado écrit en cours, elle déprime à cause d'un homme alors elle couche ces mots sur le papier. Elle est maintenant au lycée. Finit la gamine qui sourit et qui est joyeuse pour toutes les petites choses de la vie. Elle a grandit. Elle connait la vie. Elle sait que vivre ça blesse, ça fait mal. Elle fait comme si tout allait bien, mais le soir, dans sa chambre, la nuit, dans son lit, elle ressasse le passé. Elle pense à lui. Elle l'a aimé, de tout son cœur. Elle lui a fait confiance mais lui il l'a rejetée, abandonnée, brisée. Elle repense à son enfance,à son innocence. Comment a-t-elle pu être si naïve ? Comment a-t-elle pu se cacher aussi longtemps la vérité ? Tout a changer. Ses weekends, elle les passe enfermée chez elle à lire ou à s'ennuyer. Cela fait cinq ans qu'elle ne l'a plus vu. On pourrait croire que la blessure s'est refermée, qu'elle l'a oublié, mais comment elle le pourrait ? Il était tout pour elle, elle l'aimait mais lui il a préféré continuer à s'amuser. Cela fait cinq ans. Cinq ans qu'il lui manque. Cinq ans qu'elle le déteste. Cinq ans qu'il est partit. Cinq ans qu'elle se demande comment il vit sans elle. Cinq ans qu'elle n'a plus de père. Cinq ans qu'il n'a plus de fille. Cinq ans qu'il n'a plus d'enfants à aimer. Cinq ans qu'il n'y plus personne qu'elle peut appeler "papa". Cinq ans qu'elle vit et apprend à vivre sans lui.
Et malgré ces cinq années, il lui arrive encore de pleurer pour lui. Elle essaye, elle se promet, de ne plus pleurer, de ne plus se sentir mal. Mais elle n'y arrive pas. Elle a beau se dire qu'il ne mérite pas ses larmes, elle ne peut s'empêcher de les laisser couler, une fois la nuit tombée. Le soir, quand elle est seule dans sa chambre, quand le noir a envahi la pièce, les questions la submergent. Elle se noie dans ce flots d'interrogations.
"Est-ce que je lui manque ?", "Qu'est-ce qu'il a ressenti ce jour là, le jour où tout s'est arrêter ?", "Est-ce que lui aussi il a pleurer?", "Comment il va ?", "Est-ce qu'il aimerait qu'on recommence tout comme avant?", "Est-ce qu'il est plus heureux comme ça?", "Pourquoi il ne revient pas ?, " Est-ce qu'il a peur de revenir ?", "Est-ce qu'il attend que je fasse la premier pas ? Si c'est le cas il peut toujours rêver..."
Toutes ces questions qui resterons sans réponses, à jamais. Mais les plus importantes, celles qui l'a tourmente le plus sont : " Est-ce qu'un jour j'aurais encore l'occasion de l'appeler 'papa' ?", " Est-ce qu'un jour, je le reverrais?", "Est-ce que quand je serais adulte et que j'aurais des enfants, ils pourront avoir un grand-père, ou est ce qu'on sera toujours en froid ?", "Est ce que j'aurais encore l'occasion de le voir avant qu'il meurt ?"
Et ces questions sans réponses lui trottent dans la tête. Et n'importe quand, elles peuvent surgir, le soir dans son lit, comme la journée en cours. Et c'est précisément à cause de ces questions qu'elle ne se sentait pas bien un jour. Elle n'écrivait pas en cour d'histoire, promettant a sa voisine de table et amie qu'elle se mettrais à bosser le jour suivant. Elle restais là, à se poser des questions, à se remémorer tout se qu'elle avait vécu avec lui. Elle s'était ensuite précipité hors de la classe, à la sonnerie,pour dire à sa prof' de maths qu'elle aurait du retard car elle ne se sentait pas bien, les larmes aux yeux. Son autre amie lui demandais ce qui ce passait et fut surprise de la voir coller son front au mur, en sortant de la classe et répondre, dans un souffle: " je sais pas, la fatigue je suppose...". A la fin de sa phrase elle s'était mise à pleurer, silencieusement, laissant les larmes rouler le long de ses joues, retenant ses sanglots. Quand elle retourna son visage bordé de larme vers sa camarade, celle-ci fut surprise, lui redemandant ce qu'il lui arrivait. Voyant ses autres camarades arriver du cour précédant, la jeune fille avait fuit, d'un pas pressés, sous les regards interrogateurs de certains élèves de sa classe. Son amie l'a suivit pour essayer de la réconforter mais elle demanda juste à être seule et tandis que la blonde retournait en classe après la première sonnerie, la brune, toujours en larmes, s'éloignait pour pleurer.
Elle revint en classe quelques longues minutes plus tard, les yeux rouges et le joues sèches. La prof lui dit d'aller s'asseoir tout en lui demandant si ça allait mieux. Elle répondit que oui, la voix cassée. Elle retourna s'asseoir sous les regards inquiets et pleins d'interrogations de ses camarades. Pour ce cour ils n'étaient qu'en demi-groupe.. Cela lui facilita la tache, elle n'aurait pas une dizaine, voir plus, de personnes qui lui demanderait comment ça allait, ce qui lui arrivait etc...
Une heure plus tard, elle passa la récréation seule, plongée dans sa musique car elle en avait besoin. Elle envoya un message a son amie qui l'avait légèrement réprimandée en histoire, lui demandant de dire au prof qu'elle aurait du retard car elle se sentait pas bien. Elle passa un peu plus des 5 premières minutes du cour, devant le lycée, a manger un kinder Bueno, écouter de la musique et marcher, tout en ayant les larmes aux yeux. Il fallait qu'elle se vide la tête. Qu'elle reprenne ses esprit, pour pouvoir retourner en cours sans risquer d'exploser. Déjà, en histoire, elle n'avait pas était loin de tout casser. Elle avait eu envie de se lever d'un coup, de sortir de cette classe en claquant la porte et de courir hors du lycée tout en criant de rage et de désespoir. Elle avait l'irrésistible envie de balancer son poing dans un mur juste pour se défouler et faire sortir toute la colère accumulée. Mais elle ne le fit pas. Elle se retint, et réprima, encore une fois, ses pulsions colérique qui pouvais la submerger de temps à autres, à cause d'un homme de 40 ans, immature et alcoolique. A cause de son père.
C'était simplement l'histoire d'une jeune fille, d'une petite fille, qui fut détruite par l'abandon de son père. C'était seulement l'histoire d'une ado, enfermée dans le passé, asseyant de trouver un moyen de s'échapper. C'était seulement une histoire. L'histoire d'une vie. L'histoire de MA vie.
****************************************************************************************
Voilà Voilà! c'était pas très joyeux mais j'en avait besoin, et je pense que toutes les histoires dans ce genre qui me passeront par la tête seront postées ici, à Dreamland. Merci de votre lecture! ENJOY! #M
YOU ARE READING
Dreamland
Non-FictionDreamland. C'est l'endroit où tout est possible, où tous nos rêves les plus fous se réalisent. Un endroit où tout est permis. Je vais partager ici, avec vous, tous mes rêves. Ceux que je fais la nuit, ceux que j'avais étant petite, mes rêves sur...