Dreamland

darkness

Je cours toujours plus vite, toujours plus fort.

J'essaye de fuir ce monde ténébreux.
Sans m'en rendre compte il m'aspire, alors que tout va bien dans ma vie.
Il me prend par surprise, au dépourvu, alors que je me sens enfin heureuse.

Il ne me laisse qu'un moment de répit, me permettant de me croire en sécurité et à l'abri avant de m'attraper par le cou et de me plonger dans les ténèbres abyssales.

Je suffoque, cherche à retourner à la surface pour reprendre mon souffle mais les algues s'accrochent à mes chevilles et m'empêchent de fuir.
Ces algues sont mes souvenirs, les pensées noires que j'ai pu avoir, les questions sans réponses qui me hantent.
Elles me maintiennent au fond, m'empêchant d'apperçevoir l'espoir de la lumière du jour.

Et quand j'arrive enfin à sortir la tête de l'eau, je nage vers le rivage et me repose sur le sable. Bercée par la lumière chaude et rassurante du soleil, je laisse les larmes couler sur mes joues.

Des larmes de peur, de colère, de tristesse, de joie et de soulagement.
J'ai enfin le droit de me sentir appaisée.

Mais cette pause, ce moment de calme et de répit est toujours tachée car les souvenirs ne s'effacent pas, ils restent présent, gravés à tout jamais dans mon coeur, mon esprit et mon âme.
Alors mon sourire s'efface, laissant place à une expression de fatigue et de lassitude.

C'est à ce moment là que je vois une ombre courir vers moi.
Elle se rapproche de moi et, par peur, je me lève et m'éloigne.
Mais l'ombre me suis. Elle essaye de me rattraper.
Je vois son désir, je le comprend.
Elle veux m'entourer, m'encercler, me prendre dans ses bras.

Cette ombre m'effraie. Je ne peux lui faire confiance.
Alors je cours.
Je cours toujours plus vite, toujours plus loin, toujours plus fort. Essayant de m'éloigner d'elle le plus possible.

Mais à force de courir, je fini par tomber.
Je chute de la falaise et tombe dans la mer.
La mer sombre, ténébreuse.
La mer qui me noie dans ses vagues sombres, et m'entraîne vers le fond où les algues m'enchaînent.

Je n'aurais pas dû courir.
J'avais peur que cette ombre soit maléfique, qu'elle me jette dans les ténèbres ou qu'elle essaye elle aussi de me noyer.

Mais je n'avais pas vu.
Je n'avais pas vu que cette ombre, cette masse sombre, cachait une étoile.
Une étoile brillante.
Brillante d'une lumière fine, délicate et précieuse.
Une lumière qui, telle des aiguilles, aurait pu percer les ténèbres dans lesquels je tombe.

Je n'avais pas compris que cette ombre ne voulait que mon bien.
Je l'ai repoussée et maintenant j'ai compris mon erreur.

L'ombre et restée sur la colline, me regardant me battre avec les vagues, luttant contre le courant.
Elle a beau le tendre la main pour me sortir de l'eau, je refuse son aide.

Quelque chose m'en empêche.

Les algues ont déjà commencer à s'enrouler autour de mes pieds et une force inconnue me dit de me laisser faire et de ne pas me laisser aider par cette ombre.
Je sais pourtant qu'il me suffirait d'attraper sa main et elle me sortirait de l'eau.
Et en une étreinte et quelques mots je pourrait me construire une barque pour flotter sur les flots tumultueux, sans risquer de me noyer.
Et pourtant, je refuse toute aide, préférant me sortir de la toute seule alors que je sais que je n'y arriverai pas.

Alors les courants m'emportent vers les abysses et j'oublie tout, ne pensant plus qu'au noir qui m'entoure.
Et le schéma se répète, j'essaye d'échapper aux algues et une fois à la surface, quand mon bonheur commence à piquer du nez, je revois cette ombre, prend peur et fuis toute aide, comme une lâche, courant vers le ravin sans m'en rendre compte.

C'est un cercle vicieux.

Tout recommence en boucle.

Et à chaque fois j'oublie que cette ombre est en faite une lumière.
Je ne vois pas la lueur d'espoir et je cours essayant de lui échapper.

Pourtant si je me laissais faire, si je laissais cette ombre m'entourer, je sais que je serai libre.
Elle me sortirait des ténèbres, et m'aiderait à vivre dans le jour, dans la lumière chaleureuse du soleil, sans me laisser submerger par les ténèbres qui vivent en moi.

Mais je n'y arrive pas.

Aider les autres, ça je sais faire.
Mais me laisser aider... Je n'y arrive pas.
Alors je laisse tomber, j'abandonne.
Et je laisse les flots me submerger de temps en temps, profitant de chaque instants où le soleil brille et n'est pas caché par les nuages gris.

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Voilà, j'espère que ça vous a plus et je m'excuse c'est encore un texte assez 'sombre' mais promis la prochaine fois ce sera quelques chose de différent !!
Je vous souhaite une bonne lecture !
ENJOY~! #M