MY BEAUTIFUL NERD

MY BEAUTIFUL NERD 3

Ça grouillait sévère dans la baraque de Seokjin. La fête battait déjà son plein. L'alcool coulait à flots, des étudiants étaient déjà raides morts, d'autres continuaient de s'enfiler des litres, de se déchaîner sur la musique, de s'embrasser. C'était une soirée typique d'étudiant en soi, comme tout le monde les aimait. Même l'intello appréciait, même si au début il fut surpris par le nombre d'étudiants et de la musique assourdissante qui foutait en vrac ses pauvres oreilles.

Plutôt sur la réserve en premier lieu, Jungkook avait d'abord collé le blond une bonne partie de la soirée, puis après deux trois verres dont il ne connaissait même pas leur contenance, il se détendit.

Un bon nombre de nanas avaient commencé à graviter autour du nerd, elles se tortillaient toutes du cul devant lui, maintenant que Jimin était passé par là. Jungkook était un peu l'attraction de la soirée. Les gens n'en revenaient pas du charme de l'intello sans ses lunettes immondes. Et ça, Jimin n'aimait pas. Il n'aimait pas le fait que tout le monde soit glué à lui, qu'on lui porte de l'intérêt seulement parce qu'il est passé au stade de beau gosse. Sauf que c'était son beau gosse.C'était lui qui l'avait rendu comme ça, c'était lui qui le connaissait le mieux et c'était lui qui était le plus proche du châtain. Ça serait se mentir, de dire que Jimin ne s'était pas attaché à Jungkook. Même si de base, il l'avait abordé pour un simple pari, il avait appris à connaître l'intello, à lire sur son visage fermé, à le comprendre. Il lui trouvait un truc qu'il n'arrivait pas à expliquer, un truc spécial qui a fait qu'il s'y était attaché inconsciemment. Voire même un peu trop. Il ne s'en rendait pas encore compte, mais la beauté cachée de Jungkook n'était qu'un petit plus. Même avant d'avoir découvert ça, Jimin éprouvait déjà quelque chose sans le savoir.

Voilà une des raisons majeures qui expliquaient le regard mauvais qu'il lançait envers ces filles. Il y a en avait cinq. Bien trop proche de Jungkook à son goût. Il ne les entendait pas, mais rien que de voir le châtain sourire à ces nanas, l'irritait à un point inimaginable.

« À force de les regarder comme ça, elles vont s'en rendre compte. » Il tourna sa tête à gauche et tomba sur Yoongi, un sourire aux coins des lèvres. Jimin secoua sa tête et soupira. « Pourquoi tu ne lui dis pas , qu'il t'intéresse ? » Le cendré haussa l'un de ses sourcils, surpris par la question.

« Mais qu'est-ce que tu me racontes sérieusement?

_ J'suis en train de te dire que tu perds ton temps à le regarder de loin, alors qu'il suffirait de lui dire les choses, pour l'avoir bien plus près. »

Jimin le fixa quelques secondes sans rien dire, puis il soupira une seconde fois. Il but d'une traite le contenu de son verre et le donna à Yoongi, avant de s'avancer vers la piste de danse improvisée au milieu du salon. Il bouscula les gens pour se faire une place et tout doucement, il commença à mouver ses hanches au rythme de la musique. Le cul sec qu'il venait d'avaler, était en train de monter en flèche. Il sentait la chaleur envahir sa tête, la rendant un peu plus lourde qu'elle ne l'était déjà à cause de l'alcool déjà présent dans ses veines. Son corps, ses mouvements se faisaient de moins en moins contrôlables. Il se déconnectait lentement, fermant les yeux pour plus ressentir la musique qui tambourinait dans son crâne. La notion du temps s'évaporait dans son esprit, il ne savait pas combien de temps il était là à danser seul, ou quelquefois accompagné. Par moments, il sentait des mains se poser sur ses hanches, ou des filles se déhancher juste sous ses yeux. Mais il ne leur accordait aucune attention particulière, bien trop embrumé d'une part, et parce qu'il n'en avait aucune envie. Les gens finissaient par se lasser et le laissaient tranquille. Il s'était créé sa propre bulle et plus personne ne venait le déranger. Il se sentait bien et il était passablement bourré. Ce qui ne l'empêchait pas de pouvoir danser bien mieux que n'importe quel étudiant autour de lui. Il sentait des regards sur lui, comme c'était souvent le cas depuis sa première année d'université. Et rien que pour ça, il se déchaîna encore plus.