Rendez-vous sur la voie 5

Chapitre 1

Chaque jour sur la voie 5 de la gare de Lyon, arrivait un homme d'une cinquantaine d'années. Il était de taille moyenne et avait une corpulence normale. Un début de ventre trahissait quelques bières en trop. Il portait un long manteau beige avec une écharpe noire. Ses pantalons étaient larges, ses chaussures noires usées par le temps. Il avait des cheveux foncés qui bouclaient et on pouvait déjà apercevoir quelques cheveux gris qui commençaient à apparaître.
Son visage était de forme ovale et avait une expression neutre.
On ne faisait presque pas la différence entre l'iris de ses yeux et ses pupilles. Il venait sans sac, contrairement aux voyageurs présents dans la gare. Il s'asseillait précisément sur le banc au milieu du quai pour observer les allers et venues de la foule.
A 17:00, il arrivait sur la voie 5, prenait place sur le banc et puis attendait que le temps passe. Les trains défilaient devant lui, parfois s'arrêtaient le temps que les voyageurs puissent monter ou bien descendre du train. Puis ils repartaient. C'était un flot continu de mouvement. Il observait aussi la foule qui se déplaçait tout autour sans se préocuper de lui. Certains se promenaient, d'autres au contraires couraient pour rattraper leur train ou bien pour prendre leur prochaine correspondance. La plupart voyageaient seuls, d'autres avec des amis. Souvent les couples se retrouvaient et se serraient à ne plus laisser son partenaire partir.
Puis après une heure à avoir été assis dans cet endroit très vivant, il se relevait, regardait la grosse horloge du quai et puis sortait de la gare. Personne ne faisait attention à cet homme à l'apparence si ordinaire. La gare n'était qu'un lieu de passage, on y venait pour prendre un train, partir ailleurs ou bien attendre quelqu'un qui allait bientôt arriver.
Tous les jours pendant une heure, revenait ce quinquagénaire s'asseoir sur ce banc, qu'il considérait comme le sien, pour voir passer les gens et les trains. Personne ne savait d'où il venait ou bien ce qu'il faisait dans la vie, mais il venait, puis repartait pour revenir le lendemain.
Une routine qui allait bientôt changer...