L'Alpha possessif et moi.

Chapitre 6.

-Maman elle arrive quand Anna ?

Tom interrogeait sa maman depuis la fin de l'après-midi, l'heure où sa sœur rentrait habituellement des cours. Il l'avait attendu pendant une heure en haut des escaliers, patientant que sa mère la corrige pour ses affaires dans le salon pour courir vers elle, espérant recevoir alors pleins de bisous de sa part, bisous qu'il aimait tant.

Mais Tom avait beau être jeune, il avait toujours était plus mature que les autres enfants de sa classe, entraînant parfois quelques moqueries à son égard de la part de ses camarades mais cela ne l'avait jamais vraiment atteint. Grâce à la présence des deux femmes de sa vie, Tom était un petit garçon épanoui et heureux et il s'en contentait très bien.

-Elle est partie dormir chez une copine mon ange, elle rentrera bientôt. Lui signala sa mère pour la énième fois en souriant.

Mais le petit garçon se doutait que quelque chose n'allait pas, Anna ne dormait jamais chez les autres parce qu'elle venait tous les soirs lui faire son bisou, elle savait que s'en cela il ne trouvait pas facilement le sommeil et elle lui aurait forcément rendu Monsieur Loup. Puis maman avait les yeux tout rouge et le regard fermé. Ce qui lui faisait vraiment comprendre que sa maman mentait c'était indéniablement son sourire, quand elle souriait vraiment elle avait des fossettes sur ses joues, et là, elle ne les avait pas.

Tom en avait plus que marre de ses cachotteries, il voulait savoir où était sa sœur, et pour de vrai.

Alors en plein milieux du dîner, le garçon posa sa petit fourchette à bouts ronds sur la table, sa maman se tourna aussitôt vers lui, le questionnant du regard.

-Tu n'as plus faim ? Lui demanda t-elle alors.

-Maman ? Elle est où Anna ?

-Je te l'ai déjà dis mon amour, ta sœur est chez une copine à elle. Lui rétorqua t-elle encore une fois, le comportement de son petit garçon commençait à l'inquiéter.

Tom fronça alors ses sourcils blonds et reprit l'air en colère, faisant d'avantages ressortir ses grosses joues.

-Et pour de vrai Maman, elle est où Anna ?

Ce fut au tour de Katherine de lâcher ses couverts, elle fixa son garçon l'air abasourdie. Son bébé était tout sauf bête, elle ne put s'empêcher de fondre en larmes, elle qui s'était promise de ne jamais paraître faible devant ses enfants. Mais la réalité sur la situation lui faisait tellement mal, elle ne pouvait plus être forte devant son fils qui lui avait compris ce qu'il se tramait derrière son dos.

Elle était vidée de toute énergie, l'intrusion de ses loups quelques heures plutôt l'avait considérablement épuisé. A leur apparition elle avait directement compris la situation, et son cœur s'était brisé, ils emmenaient avec eux une partie d'elle, une très grande partie d'elle. Elle l'avait d'ailleurs senti à l'annonce de sa fille la vieille. Ce qui l'avait le plus anéanti était sûrement le fait de ne pas avoir pu lui dire au revoir et de faire son rôle de maman correctement en lui disant que tout se passerait bien, la rassurant du mieux qu'elle pouvait...

-Je suis tellement désolée mon petit amour, tellement désolée...

Les larmes au bord des yeux, Tom se retira de sa chaise haute du mieux qu'il pu, s'empressa de monter les escaliers. Il ouvrit avec fracas la porte de sa propre chambre et avec rage il arracha tous les posters illustrant des loups sur ses murs, envoya valser sa petite lampe loup ainsi que toutes les figurines de cet animal qu'il affectionnait tant. Les yeux rouges, les larmes dégoulinants de son visage en porcelaine et un liquide muqueux coulant de son nez, le petit homme était dans tous ses états.

Pour Tom, on lui avait arraché sa sœur, et rien ni personne ne pourrait remplacer ce vide énorme qui commençait déjà à se creuser en lui.

Un cri effroyable le fit se retourner vers l'entrée de sa chambre, sa mère les yeux encore embués de larmes tenait sa main devant sa bouche, inspectant d'un regard impuissant l'excès de colère qu'avait eu son petit garçon de cinq ans.
Lui, debout au centre de celle-ci, inspecta la pièce, ayant subit l'ampleur de son chagrin. Non seulement tout était sans dessus dessous mais le petit bonhomme avait éventré et arraché la tête de nombreuses peluches. Face à l'étendu des dégâts causé il prit peur et parti se réfugier dans les jambes de sa mère.

-Je veux voir Anna...pleura le tout petit en s'accrochant au pantalon de sa mère, s'essuyant les larmes qui lui grattaient le visage.

-Aller viens mon bébé on va faire dodo, l'apaisa t-elle du mieux qu'elle pouvait en le tirant pas les aisselles pour le prendre et le ramener vers son torse.

Lui caressant doucement les cheveux, et effectuant des mouvements de balancement avec ses hanches pour le calmer, Katherine arriva dans sa chambre voulant à tout prix éviter celle de sa fille. Elle posa délicatement son enfant, le déshabilla comme deux ans en arrière puis le borda dans son lit. Elle fit de même et le prit dans ses bras, l'embrassant longuement jusqu'à ce qu'il s'endorme enfin.

Tandis que cette mère de famille, à l'opposé de son fils ne put fermer l'œil.

Les évènements de la journée étaient trop lourd à porter pour elle, alors elle pleura toutes les larmes de son corps, son unique enfant dans ses bras pendant toute la nuit.