Chapitre 10.

8.6K 468 14
                                    

-Et voici la chambre, m'indique Oriana, domestique dans la maison dans laquelle j'ai atterri.

-Merci Oriana, bredouillai-je en rentrant timidement dans la pièce, pièce aussi grande que mon salon.

-Je vous laisse vous installer Luna, me sourit-elle, attendrit, avant de refermer doucement la porte derrière moi.

Le mot maison est bien péjoratif pour décrire le lieu dans lequel je suis, c'est carrément une villa perdue dans l'immense forêt qui m'entoure.
Depuis mon "altercation" avec l'Alpha, je n'ai adressé un mot à personne, hormis des salutations et des remerciements à Oriana. Quand l'avion a atterri, il est venu me chercher sans même me lancer un regard. Le cockpit était vidé de ses habitants, tout était à sa place comme si aucune scène d'horreur avait eu lieu. Je suis ensuite montée dans une voiture, conduite par un James blême, au côté de l'Alpha.
Après je ne sais combien de temps de trajet, nous sommes arrivés devant un grand portail blanc en fer forgé, nous avons alors continué pendant quelques minutes notre route sur des graviers jusqu'à ce que l'homme à mes côtés se mette à retirer son pull. Chose que je n'avais pas bien compris au début:
"Mets le, ils ne connaissent pas encore ton odeur" m'avait t-il enfin dit depuis le début du voyage. Ne voulant pas encore créer d'histoires plus qu'il y en avait déjà j'ai obéit.

Je suis ensuite tout comme lui sortie de la voiture, observant la devanture de cette maison. Et quelle fut ma surprise en voyant l'Alpha devant moi se métamorphoser, en quelques secondes il avait prit au moins cinq bon centimètres, autant de muscles, son tee-shirt lui allant alors un peu juste. Ses cheveux étant châtains de base sont désormais aussi noir que le pelage de son loup. A quoi est dû cette transformation je n'en sais strictement rien, tout ce que je sais c'est que quand il s'est tourné vers moi pour savoir si je le suivais mon cœur n'a fait qu'un tour, le noir de ses cheveux et les gris de ses yeux sont une composition physique qui ne va qu'à lui. Mais là n'était pas le plus impressionnant, son cou ainsi que ses bras portaient maintenant de magnifiques tatouages recouvrant toute leur surface, j'en eu le souffle coupé. Ce lieu semblait spécial voir magique, James lui aussi avait pris en masse mais n'avait subit cependant aucun tatouage si aucun changement capillaire. 

En rentrant ensuite dans cet endroit, l'Alpha m'a prévenu avoir des affaires importantes à régler et à demander alors à Oriana de me faire un "rapide" tour de la maison.
Je me retrouve donc maintenant dans une immense chambre, toute seule.
J'en profite pour en faire la découverte, cette chambre sens le luxe a pleins nez avec son grand lit King Size, le parqué au sol avec ses nombreux tapis qui m'ont l'air aussi agréables que le lit. La pièce est lumineuse, attenante à une salle de bain toute aussi ravissante ainsi qu'un balcon où l'on peut apercevoir cette immense foret qui m'a l'air encore plus grande vu d'ici.

Je ne me sens pas spécialement en sécurité depuis que Oriana m'a laissé seule ici, et je ne peux m'empêcher de songer au jeune homme de cette après midi. Pour tuer le temps je décide alors de m'enfermer dans la salle de bain pour prendre une douche, je pose mon sac à dos sur l'évier contenant toutes mes affaires, me déshabille en jetant un regard vers la porte pour vérifier le verrou lorsque je retire le pull de l'Alpha je ne pus malgré moi m'empêcher de le renifler, reconnaissant entre mille cette odeur mentholée et boisée puis je me dirige enfin sous la grande douche italienne. L'eau chaude sur mon corps m'apaise énormément, le stress et la trop grande pression de ces derniers jours s'évacuent en même temps que l'eau. Prenant mon temps étant donné que c'était ma première douche depuis un certain temps, je me lave plus qu'il ne faut les cheveux, passe plusieurs savon et crème gommante sur mon corps et mon visage toutes à l'odeur de fleur d'oranger. Ne voulant plus trop abusé plus que je l'avais déjà fais, je sortis de la douche récupérant mon ridicule jogging et un simple débardeur ainsi que de nouveaux sous-vêtements. Mes rechanges étaient maigres, n'ayant pas prévu d'être l'heureuse élue... M'examinant dans le miroir je remarque que mon hématome sur l'épaule à faiblement rapetissie mais reste quand même voyant sous mon débardeur, j'applique alors la crème que m'avait donné Paul lors de mon évasion. Un coup de peigne dans mes cheveux encore mouillés et je décide de sortir de ma chambre avec un peu d'appréhension pour me diriger vers la cuisine, où Oriana m'avait indiqué de la rejoindre si je le souhaitais. 

L'Alpha possessif et moi.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant