Chapitre 8.

8.6K 465 55
                                    

Je papillonne des yeux avant de les ouvrir complètement et remarque sans surprise que je me retrouve toujours dans les airs, dans cet avion, dans le cockpit, sur lui...

Je jette un regard dans la pièce, le petit groupe semble jouer à un jeu de carte vu d'ici, James toujours meurtri dans son coin fixant le paysage bleu tandis que mon siège personnel à l'air endormi, sa tête calé contre le rebord de l'appui-tête.
C'est avec surprise que je remarque que son visage est marqué de petites griffures rougeâtres un peu partout, notamment près des joues. En baissant mon regard honteuse, je constate de lécher saignements sur ses mains, mains qui sont toujours agrippés à ma taille.
Aurai-je été si hystérique au point de le blesser ?

Une partie de moi s'en veut légèrement en le regardant dormir, seul moment où son visage est détendu me procurant beaucoup de peine.
Mais une autre partie de moi, plus rancunière lui en veut toujours pour m'avoir séparé des miens.
Et c'est cette partie qui l'emporte quand je repense à mon plan. C'est d'ailleurs l'occasion idéal pour le mettre en œuvre.

Avec la plus grande délicatesse, je m'empare des mains de cet homme, frissonnant toujours à son contact, pour pouvoir exécuter mon plan mais malheureusement pour moi ses mains sont trop bien maintenu à ma taille, semblable à des cadenas.
Sûrement réveillé par ma piètre tentative, l'Alpha émet un grognement habituel en se penchant vers moi le regard certes endormi mais interrogateur.
Je reste bloquée quelques secondes face à ce si beau visage marqué encore par le sommeil avant de lui chuchoter pour qu'il comprenne mon agitation:

-Pipi...

C'est bien la seule excuse que j'ai trouvé pour qu'il veuille bien me lâcher. Et étonnamment celle-ci fonctionne, il souffle un bon coup, histoire de me montrer son agacement, s'étire légèrement, passe sa tête dans mon cou pour me renifler avant de me lâcher à contre cœur non sans m'avoir dit au préalable, de revenir dans une dizaine de minutes sous peine qu'il ouvre la porte, pipi ou non.

Je ne perds alors pas une seule seconde et me dirige vers les toilettes au fond non loin du bar. Une fois à l'intérieur je m'assure d'être correctement enfermée. Face au miroir, je souffle un bon coup pour me donner du courage et surtout de le garder jusqu'à la fin...
Je me recoiffe légèrement passant plusieurs fois la main dans mes cheveux pour leur redonner du volume, je retire ensuite ma veste en cuir, la posant sur levier, rentre correctement mon pull rose dans ma jupe noire pour que le léger décolleté fasse ressortir d'avantage ma poitrine, puis je remonte ma jupe pour laisser plus de vu sur mes longues jambes. Je me pince les joues pour redonner des couleurs à ce visage fatigué et mordille ma lèvre inférieur pour un effet plus pulpeux.
Me voilà un peu plus sexy et plus présentable, c'est avec un infime confiance en moi que je ressors des toilettes. Une fausse détermination dans le regard, je m'approche d'une manière lascive vers le groupe de quatre. J'en avais déjà repéré un tout à l'heure qui me lançait des regards furtifs quand je venais à peine de me réveiller. C'est donc vers lui que je m'approche, les cheveux cendrés, les yeux bruns, plutôt mignon je dois le reconnaître avec un grain de beauté près de la lèvre. C'est d'ailleurs lui qui me remarque en premier, je m'installe alors sur l'accoudoir de son siège, croisant les jambes et remontant légèrement ma jupe.

-Vous jouez à quoi les garçons ? Demandai-je alors faussement intéressée alors que je savais pertinemment qu'ils jouaient au poker.

Le silence avait prit la place d'une humeur joueuse et bon enfant. Ils me regardèrent tous avec des yeux de merlan frit, avant de se retourner vers leur Alpha toujours plongé dans un profond sommeil.

-Au...au poker, bégaya le plus jeune d'entre eux. Blond s'approchant le plus de mon âge, les traits encore enfantin et le corps plus chétif que les trois autres.

L'Alpha possessif et moi.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant