So Deep In Your Eyes

🌟 4 🌟

   La journée avait bien commencé. Starlight devint encore une fois l'introduction de la liste des top novel writers cette semaine en précédent notre chère dragon. Le sourire décorant le visage de la jeune fille, elle quitta son chaleureux chez-soi rejoignant son lycée. Elle fut reçut par ses amies et dès le matin, on entendait les magnifiques échos des rires cristallins que lançaient discrètement les filles suite aux blagues et histoires humoristiques qu'elles se racontaient. Natsu était, quant à lui, calmement assis dans son habituelle place, défiant le sommeil. Il retenait difficilement les rideaux de ses yeux de retomber pour un nombre bien compliqué à prononcer, de fois.

   Lucy l'observa en cours du coin de l'œil. Elle avait sourit à son innocente expression endormie qu'il affichait en math. Elle regarda longtemps ses cheveux briller aux rayons de soleil en science pendant qu'il les recoiffait afin de s'occuper. Elle entendit attentivement sans rater un seul souffle de sa régulière respiration en histoire. Finalement, elle put fixer ses profonds yeux onyx lorsqu'il l'avait coincé dans ses criminelles œillades en littérature.

   Ah la littérature, la maladie en personne. Mais aussi le remède de toutes les maladies. Ce vaste océan où Lucy comme Natsu s'y noyaient à tout jamais. Là bas, dans un monde où le monde n'éxiste pas. Dans un monde, où un seul regard crée des monde, des bulles, des images et des nous-mêmes. Un monde où on peut exister, être ce que l'on veut même personne et ensuite disparaître. Cet univers unique que personne ne comprend même son créateur, il découvre des choses nouvelles, étranges, aimables et désagréables. En effet, cet instant, quand on peut tout voir, tout découvrir, la réalité nous gifle en pleine figure.

   Lucy détourna le regard en entendant les bruissement irritant de la cloche qui annonçait l'heure du déjeuner. Elle laissa un Natsu perdu en sortant de la classe plus vite que c'est sensé l'être. Il contemplait la sortie soigneusement comme s'il revoyait son ombre courir vers Levy sans même un signe d'adieu dans une vidéo répétitive. Il finit lui aussi par rejoindre ses amis, silencieux, calme et plus jamais naturel après une tel guerre de mondes et d'univers, personne ne pouvait plus être banale.

   Alors que l'on mangeait dans une ambiance bien animée. Lucy rêvait d'une histoire, celle de son héroïne. Elle décidait du prochain chapitre. Cette fois-ci, la vedette du livre laisserait ses doux et fins doigts nager entre les soyeuses mèches de son amant dans un moment intense. Il se pointrait devant elle, l'attraperait sauvagement du cou, la tirrerait vers lui. Ensuite, il l'embrasserait dans un doux baiser tendre et amoureux. Lorsque les bras du jeune homme entoureront la taille de la jeune fille, et que les bras de la jeune fille enveloperont le cou du jeune homme, on oubliera les règles. Le baiser deviendra plus passionné, plus profond et plus enflammé. Les cœurs battront à l'explosion, on n'entendra plus que des tombours, des feux d'artifices grandioses. Les papillons coloniseront les bas de ventre, puis les corps tout entier. Les créatures se fondront dans de dangereux frissants, de passionnantes crises de manque quant on reprendra son souffle. De la sueur glacé, des flammes de désir angoissées. Dans les yeux, tous ils se cacheraient.

   C'était parfait, le rêve et le chapitre bien en tête. Lucy vit soudainement, une couleur rose occuper une partie de son immense folie. Les cheveux. Cela lui plaisait bien, la couleur rose de Natsu. Mais elle se rendit bien compte, que ceci n'était autre qu'une nouvelle histoire, son histoire à elle.

- Lucy ? Tu vas bien ?

   Elle sursauta lorsque la voix inquiète de Levy traversa ses oreilles. Elle l'observa, l'esprit écarté pendant un moment avant de répondre.

- Oui, je vais super bien. Pourquoi ?

- Et bien, Ça fait une demi-heure que tu regardes silencieusement la statue de notre directeur en faisant des expressions bizarre sans toucher une percelle de ton repas.

- Vraiment ? S'étonna-t-elle.

   Il y avait effectivement, une statue du directeur dans la cours qu'on pouvait apercevoir à travers les portes en verres de la cafétéria. Elle vit aussi les regards appuyés de Natsu qu'il lui lançaient depuis la table de fond. Elle préféra l'ignorer. Elle articula une excuse idiote qui provoqua les rires de la petite de la bande.

   La demoiselle blonde finit sa période scolaire en soupirant toute sa désespérance sur les chiffons et les ballets. Elle devait encore nettoyer une autre classe aussi minable que ses habitants qui n'ont pas le mot propreté dans leur pauvre vocabulaire. Elle jugea aussi que malgré la magnificence qui se cachait dans les profondeurs des yeux du jeune homme qui envahissait son monde sans permission, il resterait le responsable de sa punition injuste. Il était calmement assis dans l'une des chaise de la classe "objectif nettoyage", rêveur, absent et loin dans l'un de ses univers. Il pensait à sa maladie, était-il finalement guerri ? Parce que oui, Natsu comme Lucy, étaient des malades des mots. Les lettres étaient leurs seules armes, des clés universelles. Ils n'en pouvaient rien, ils n'aimaient guère cela. Mais la réalité les a obligé à invoquer cette absurdante folie qui grandit en eux de jour en jour. Et ils ont finit par créer deux inconnus inexistants mais présents : Starlight et Dragon.

   Le jeune cherchait une manière qui lui permettrait de dérober la place de Starlight mais aussi son cœur. Il l'admirait, son image se présentait dans la beauté de ses écrits, elle était douce au sourire chaleureux. Elle parlait tendrement lorsqu'elle aimait. Elle ne se laissait jamais écraser. Elle était cette étoile dans son rêve, sa lumière. Parfois il arrivait même à la sentir près de lui, quelque part dans l'espace qui l'entoure, il regardera ainsi longtemps mais ne verrai rien.

   Réellement, il avait déjà aperçu Lucy un bon nombre de fois occuper le champ de sa vision. Elle était une fille intéressante qui connaît sa valeur et ne se laisse jamais faire. Oui, la fille qui le perçait du regard parce qu'il n'avait pas l'air de vouloir travailler encore une fois.

- Allez gros flemmard, va remplir ses seaux d'eau. Ordonna-t-elle dans un grand sourire.