Une noirceur au gout de renouveau

29 9 8
                                    

Il était 10 heure du soir et j'étais assise au milieu de nulle part.
Nostalgique de l'année qui venait de s'écrouler je me suis questionner sur la personne que j'avais pu être, celle que  j'aurai aimé voir, celle je voudrai devenir.
Une vague de souvenir glaça soudainement mon sourire. Quel sort me promettait l'avenir ?

L'odeur du noir me rappelait ses brouillards de désespoirs ; ceux qui voulaient me faire frissonner, trembler, pleurer, ceux qui voulaient m'étrangler, me m'être à terre, me piétiner.
Ceux contre lesquels j'ai résisté, j'ai lutté, j'ai crié ; ceux contre qui la bataille a été gagner.
A défaut de ceux qui m'ont fait échouer, pleurer, hurler ; ceux face a qui je suis tombée, malade de vivre, ivre de vie ; parfois trop bancale, pas assez banale.
Ce soir-là j'ai écrit des mots à l'encre de mes maux, j'avais peur.
Peur du temps qui passait, des heures qui s'écroulaient, de mon existence qui défilait.

Je me suis souvenue de mon visage animé de ses perles salées qui coulaient par flots ; et à chaque fois qu'elles s'écroulaient au sol, c'était mes espoirs qui tombaient à l'eau.
Je me suis rappelée de ma bouche qui vociférait toute la haine qui me transperçait ; de mes cordes vocales qui m'abandonnaient lorsque je ne demandais seulement qu'a exprimer mes pensées.

Devant la lune, je me suis excusée auprès de ma gorge d'avoir trop souvent garder toutes les larmes qui me rongeaient. J'ai prié au vent d'emmener avec lui toutes ses images qui m'ont terrorisées, celles qui m'ont fait couler.
J'ai aussi remercier les étoiles de m'avoir guidées quand je perdais pieds.
J'ai supplié la nuit d'emporter avec elle toutes ses phrases tranchantes et blessantes ; tous ses regards malsains et vilains ; toutes ses personnes nocives et stupides.
Je lui ai vociféré en lisant ma lettre, tout le mal-être qui c'était accumulé là, en moi.
J'ai demandé à l'obscurité de bien vouloir me laisser, en prenant avec elle tout ce qui pouvait me nuire, me détruire et me faire souffrir.

En me relevant, j'ai jeté un dernier coup d'œil à l'arbre sur lequel j'étais adossée ; celui sous lequel je m'étais exprimée.
J'ai inspiré au plus fort que j'ai pu, reposé mes paupières quelques minutes de plus.
Quand j'ai ouvert mes yeux, la lumière pointa le bout de son nez et le soleil venait de se lever.
J'ai alors compris que la nouvelle année pouvait débuter.

Vous avez atteint le dernier des chapitres publiés.

⏰ Dernière mise à jour : Feb 01, 2017 ⏰

Ajoutez cette histoire à votre Bibliothèque pour être informé des nouveaux chapitres !

Recueil de textes à la sonorité existentielle  Où les histoires vivent. Découvrez maintenant