Chapitre 2. Calypso

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La fille à côté de moi fixait attentivement le professeur de science, dont la voix me parvenait comme un bruit de fond, j'étais ailleurs. Eden et moi étions entrés les derniers dans la salle. J'avais senti tout les regards sur nous, pourtant je peux vous assurez que nous n'étions pas en retard. C'est seulement eux qui étaient en avance. Je savais bien qu'il se demandaient tous pourquoi Eden avait l'air de s'intéresser à moi. À vrai dire je ne le savais pas non plus. Je m'étais donc installée à côté d'une des seules filles qui je crois m'appréciait, ou du moins me supportait.

Je repensais à la discussion que j'avais eu avec Eden. Je n'avais pas su quoi lui répondre. Il était assez... étrange.
Je tournai alors la tête et le vis qui me regardait déjà comme s'il s'y s'attendait. Je le détaillai quelques instants. Ses boucles brunes étaient décoiffés, ses yeux vert absinthe, ses traits réguliers, sa peau blanche. Je reportais mon attention sur mon cahier. Pourquoi ne faisait-il pas comme tout le monde ? Pourquoi ne me fuyait-il pas ?
Après une heure et demie de cours sur le mécanisme génétique, je sortis enfin de cette salle. Mais ma joie fut vite balayée lorsque je me rappelais que j'avais encore une heure et demie de physique-chimie. Je soupirais. Ce cours m'ennuyait plus que tout et c'était aussi un des seuls qui me posait problème.
Je me dirigeais tout de même vers la salle de physique légèrement démoralisée. Je m'assis directement à une table près de la fenêtre et sortis mes affaires. Puis quelqu'un vînt s'assoir à côté de moi. Je le fixai levant un sourcil. La fille avec qui j'étais le cours précédent remarqua Eden à mes côtés et je pus voir sur son visage un air surpris. Elle me fit un sourire puis s'installa à une autre table.
Je décidais simplement de me taire, pour me concentrer sur le cours que je voulais comprendre. Alors que le professeur parlait des ondes mécaniques, mon cerveau me suppliait d'arrêter cette torture. Personne ne peut imaginer à quel point les programmes de physique-chimie sont à mourir d'ennuie. J'aimais beaucoup les cours de science ainsi que ceux de maths, mais celui de physique étaient un supplice. Vous rendez-vous compte que la physique pourrait être passionnante si on ne nous limitait pas à manipuler sans cesse cette fameuse solution de permanganate de potassium ? De plus, il ne fallait pas oublier la professeure qui parlait d'une voix qui transperçait mes pauvres tympans, et j'exagérais à peine. Je soupirais bruyamment et je vis Eden se fendre d'un sourire moqueur.

- Qu'est-ce qu'il y a de drôle ? lui demandais-je très sérieuse me tournant vers lui.

- T'as l'air vraiment désespérée. On dirait que suivre ce cours est un réel combat pour toi.

- Hé bien c'est le cas. Je déteste ce cours, me plaignis-je.

- J'avoue que ce n'est pas passionnant. Quel est ta matière préférée ?

- Mmm... Je dirais les sciences et toi ?

- Devine.

- Les maths, dis-je sans hésiter.

- Bravo, mais c'est plutôt logique pour quelqu'un qui veut faire un bac S.

- Ouais, logique pour un ptit' surdoué.

Nous fûmes soudainement interrompu par la professeure visiblement agacée que l'on ne s'intéresse pas à son cour.

- Mademoiselle Martinez et Monsieur Parkson, ce n'est pas le moment de faire connaissance, asséna-t-elle de sa voix criarde.

Nous nous tûmes la voyant nous observer d'un œil sévère et nous concentrâmes sur ses explications inintéressantes. Une fois qu'elle fut retournée Eden me demanda si l'on pouvait manger ensemble au self. J'acceptai, en le prévenant que Anna et Ella seraient là. Il haussa les épaules en signe d'indifférence. Je souris intérieurement. Mes deux amies allaient être très surprises de le voir.

Il te restera les étoiles Où les histoires vivent. Découvrez maintenant