Il faisait tout juste frais. Une des dernière nuit d'été. Les étoiles éclairaient ce ciel si sombre. Je m'allongeai un long moment sur le dos les contemplant. Je soupirai. J'avais toujours besoins de venir ici. Je me rassis, baissant les yeux sur la petite ruelle, comme s'il allait sortir de la pénombre. C'est alors que je remarquai une silhouette, qui n'était pas la sienne, portant une cigarette à sa bouche. Je fronçai les sourcils. Il savait que je serai là. Je me levai brusquement, énervée comme si cette ruelle m'appartenait. Il souffla sa fumée destructrice, tout en levant la tête vers moi. J'imaginais très bien son petit air malicieux. Je lui tournai le dos, et escaladai de nouveau le toit jusqu'à ma fenêtre. Qu'est-ce qu'il pouvait être coriace ! Je me glissai de nouveau dans ma chambre sur la pointe des pieds, tout en évitant les lattes grinçantes du parquet. Je l'avais tant de fois fait.
Je m'allongeai dans mon lit les poings serrés. Je pouvais encore gagner quelques heures de sommeil avant que mon réveil ne sonne. Mais je me contentais de fixer le plafond, me disant qu'il ne me laisserait pas aussi facilement tranquille. Mon corps avait besoin de dormir. Mes paupières se fermèrent d'elles-mêmes.
Le lendemain matin, un soleil de septembre réchauffait faiblement mon corps, pendant que je me dirigeais vers mon lycée. Je me disais que j'aurais voulu dormir d'avantage. Je percevais au loin mon lycée aux briques qui avaient été autrefois rouges.
J'entrai par le grand portail et allai directement dans ma salle, où je m'assis à une table seule. Presque tout ces visages m'étaient familiers, mais pour être franche je ne les aimais pas vraiment. De toute manière, je disais souvent qu'on ne pouvait pas apprécier tout le monde et encore moins l'être de tous.
Toute la matinée, je me suis concentrée sur ces professeurs qui comme tout les autres répétaient le même cours à chaque classes de terminales. Ma feuille était pour l'instant étrangement propre, je ne m'ennuyais visiblement pas assez. Je jetai un bref regard à Ella qui me sourit.
La sonnerie annonçant notre pause déjeuner retentit, je me levai rapidement rangeant mes affaires quand j'entendis les pas d'une démarche à talons s'approcher. Je relevais les yeux, sachant déjà qui me ferais face.
- Qu'est-ce que c'était ennuyeux, soupira Ella.
- Je vais rejoindre Alex dehors, vous venez ? demanda Anna.
- Ouais, allons-y, lui répondis-je.
A peine sortiees du lycée, nous avons aperçu Alex sur les marches de l'ancienne église avec un de ses ami. Anna l'embrassa furtivement, puis lui demanda du feu pour sa clope. Ella et moi nous joignîmes au petit groupe, monopolisant ainsi l'endroit.
Nous discutions de leur dernière soirée lorsque je croisai un regard bleu océan qui regardait déjà en ma direction, mais peut-être pas moi en particulier. Mon regard ce stoppa net sur cette personne. Ces yeux était d'une telle profondeur qu'ils m'hypnotisèrent et j'eus l'impression de ne plus pouvoir détacher mon regard du sien. Un frisson parcourut mon corps. Anna tourna sa tête blonde au pointes roses dans ma direction, en plein rire.
- Ils étaient tellement défoncés qu'ils se sont baignés dans la mer, disait-elle. Alex a sauté dans l'eau tout habillé criant qu'il faisait un bain de minuit. Calypso ?
Ces mots parvinrent enfin à mon cerveau et je détournai le regard immédiatement.
- Tu sais que tu fais peur quand tu fixes les gens comme ça ? m'informa-t-elle.
- J'espère que je te fixe pas trop souvent alors, répondis-je ironiquement.
- Justement, maintenant que tu en parles...
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Il te restera les étoiles
Novela JuvenilCalypso. Pourquoi mes parents m'avaient-ils donné le nom de celle qui demeura morte de chagrin après le départ d'Ulysse ? L'éternité de son immortalité lui avait-il permit de s'en remettre ? On ne le saura jamais. Vous devrez vous contenter d'une...