Il y a pas mal de temps, je me suis demandée pourquoi je dessinais. Pourquoi je couchais des personnages sur papiers, des personnages qui n'existaient que dans mon esprit. Cette question m'est apparu en plein milieu d'un dessin, et la réponse a fait de même.
Alors que je dessinais ma chère violoniste, j'ai répondu à cette question qui me tiraillait. Alors que je travaillais la couleur, ça m'a sembler comme une évidence. Un sourire apparu sur mon visage.
Je dessine pour vivre.
Je dessine pour imaginer une meilleure réalité. Je dessine pour m'évader de cette vie morne. Je dessine pour, juste quelques secondes, rêver d'ailleurs. Rêver d'autres. Je dessine par désespoir, mais aussi par espoir. Je dessine pour moi, et pour eux. L'encre coule, les idées affluent. Je m'évade pendant quelques instants de la réalité, la réalité si triste et maussade, la réalité ennuyante.
Je dessine pour survivre.
Toujours un sourire aux lèvres, je repose mon pinceau et regarde au plafond.
Dessiner est ce qui me maintient en vie.
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