Monsieur Intense (terminé)

Chapitre 12

Musique : Bloodstream - Stateless

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Chapitre 12 :

Daryl se tient avec un verre de whisky vide, le regard fixé sur nous, son verre lui glisse des mains et s'éclate au sol quand il m'aperçoit.

Mon cœur me fait affreusement souffrir en cet instant et même Alice reste figée.

—Daryl... dis-je pour briser le silence.

Il lève finalement les bras l'air inoffensif, puis détourne son regard pour s'en aller.

—Daryl ! hurlais-je en sautant hors du canapé.

Je cours dans les escaliers et parviens à le rattraper.

—Daryl ! Écoute moi ! le suppliais-je avec les larmes au yeux.

Je me place face à lui et malgré la douleur déchirante dans ma poitrine, je prends son visage entre mes mains.

Ses yeux sont remplis de larmes et ne montre plus aucune lueur, plus aucune lueur...

Mes larmes brûlent mes joues, pendant que j'essayais de voir ne serait-ce que le moindre signe dans ses prunelles mais rien.

—Je t'en supplie, réponds-moi, sanglotais-je.

Son regard me fuit.

Ma main glisse sur sa nuque, j'essaie de l'attirer, de lui faire comprendre que ce n'était qu'une mise en scène...

—T'as eux ce que tu voulais, j'espère pour toi que tu es comblée, dans tous les sens du terme, dit-il froidement.

Ses yeux se plongent dans les miens, ils sont remplis de haine et me brisent intérieurement.

—Je...

Il retire mes mains de son emprise sans me quitter des yeux.

—Te fatigues pas, Shelsy ! Retournes donc avec ton putain de petit ami et arrête de toujours trouver une explication ! Parce que j'en ai rien à foutre.

Il fronce les sourcils tout en me fusillants du regard.

J'essaie de dire quelque chose mais les larmes et la douleur m'en empêchent. J'observe alors Daryl me contourner sans me jeter un seul regard.

Ma respiration se fait douloureuse, au point que je n'arrive même plus à respirer correctement.

—Shel ? m'interpelle faiblement la voix de Victor.

Je me tourne brusquement vers lui, prise de colère.

—C'est de votre putain de faute !

J'essuie mes larmes du revers de ma manche, les chassants tels un vieux souvenirs.

—J'vous avez dit que votre plan était complètement déloyal ! Qu'il y avait beaucoup trop à perdre !

Il s'approche de moi mais je le repousse.

—T'es complètement sous le choc Shel !

—Tu sais quoi ? Vas te faire foutre, crachais-je.

Je tourne les talons et m'enferme au pas de course dans ma chambre.

Je n'arrive plus à penser, la colère m'incite à tout foutre en l'air, à oublier, à hurler jusqu'en avoir la gorge fracassée mais la douleur m'oblige à évacuer toutes les larmes de mon corps.

Je m'étais fais bêtement embarquer dans des problèmes qui ne me concernaient pas et j'en payais le prix, encore une fois.

Daryl pouvait dorénavant s'en prendre à qui il voulait et Victor pouvait dors et déjà se mettre ses belles paroles où je penses.

J'allais finir ses vacances puis rentrer chez moi et les oublier aussi tôt.

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Aïe...