Blanc. Pourquoi est-ce que les hôpitaux sont toujours blancs ? Je suis d'accord sur l'effet de grandeur et de luminosité que cette couleur peu apporté. Mais quand même, c'est aveuglant. La première image que j'ai pour mon réveil est un plafond si blanc qu'il me brûle la rétine.
Ma tête bourdonne un peu. Mis pas assez pour que je me plaigne de douleur. Les migraines, ça, je connais bien et depuis le temps, j'ai fini par m'habituer.
Tout autour de moi est normal. Du moins, rien ne montre le contraire. C'est étonnant que je ne ressente aucune douleur. Ma présence dans cette pièce prouve qu'il met bel et bien arrivé quelque chose d'assez grave. L'accident de voiture est donc possible. Néanmoins, d'après les images que j'ai eues, je devrais avoir tous mes os brisés. Mon corps devrait me faire hurler de douleur. Ma vue devrait être trouble, je ne sais pas... Tout ceci n'était peut-être qu'un rêve. Ou plus exactement, un cauchemar. Un affreux cauchemar.
Peut-être que j'ai plutôt fait une overdose. Ce qui expliquerait mon hallucination, et l'état de mon corps étonnement correct. Si c'est le cas, Sam doit aller bien. Que ça soit dans ce scénario ou dans celui de mon hallucination, Sam va bien. Mon ami est sauf alors, autant que je reste calme jusqu'à ce que quelqu'un arrive. Me lever n'est pas une brillante idée. Je me sens fatigué, pas encore assez pour me trouver épuiser, mais j'ignore depuis combien de temps j'ai dormi et me redresser trop vite ne me fera pas le plus grand des biens.
Tu n'as pas hallusssinée, tu as vue à travers mes yeux.
Toujours aussi stridente. Mes os s'en glace tandis qu'un effroyable frisson me parcourt le long de mon échine. C'est la même que celle de mon hallucination. Désormais, je ressens sa présence. Mais pas derrière ou à côté de moi. Non, je la ressens en moi. Comme si elle m'habitait, comme si rien de tout ce que j'ai vu n'était le fruit de mon imagination.
Maintenant, nous ne formons qu'une, me susurre-t-elle, tel un serpent. Qu'est-ce que sssela fait d'être posssédé ?
- Alors c'est vrai, dis-je autant pour moi-même que pour cette présence.
Difficile à croire. Mais jusqu'à preuve, du contraire, oui c'est vrai. Dans l'optique de cette éventuelle possibilité, autant tout de suite savoir ce qu'il en est.
- Qu'est-ce qui change, pour moi ?
Oui car, il y a forcément quelque chose qui a changé, qui est en train ou qui vas changer. Il ne peut pas en être autrement.
Perspicacssse, en plus de ça.
Cette façon d'insister sur les « s », me rappelle le sifflement dangereux des reptiles. La seule image que j'ai de cette présence est une ombre de fumé humanisé par un masque de poupée russe qui se métamorphose progressivement, en celui de la face d'un serpent au regard hypnotique. Si ça cette présence dégageait quelque chose de positif, je suppose que ça serait trop facile.
Toi et moi ne formons plus qu'un... Nous partageons ssse que nous voyons, ssse que nous sssavons, ce que nous pensssons. Même le lien du sssang n'est rien comparé à ssselui qui nous lie.
- Et combien de temps est-ce que je vais t'entendre parler dans ma tête ?
Jusssqu'à ce que mort s'en suive.
Charmant. Il n'y a pas à dire, ça donne envie.
Tu as sssolisssiter mon aide. Ssse qui revient à avoir sssigné un contrat.
- Tous les contrats peuvent se romprent.
Ssselui-sssi dépend de l'accord des deux bénéficiaires.
YOU ARE READING
Charlie & Charly
Teen FictionJe suis brillante. Pas dans le sens où j'excelle dans tous les domaines. Mais plutôt dans celui où je réussis tout ce que j'entreprends. Je suis maître de moi-même et aucuns de mes choix ne m'échappent. Jusqu'au jour où j'ai rencontrée Charly.