Chapitre 7: Long réveil...

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Oui bon, OK, je sais ce que vous vous dites. Hermione Granger, héroïne de guerre, meilleure amie du Survivant, sorcière la plus intelligente de sa génération, qui tente de mettre fin à ces jours ? Je dis bien qui tente. Parce que vous vous doutez bien que je ne l’ai pas fait. Sinon comment pourrai-je vous raconter cette histoire, qui a débuté bien après la guerre? En réalité j’aurai sauté. Mais celui qui m’a sauvé est – comme vous vous en doutez probablement-  Drago. Oui, encore lui… Il a débarqué dans ma chambre en criant, et avant même que je puisse esquisser le moindre geste, je m’était retrouvée immobilisée par un Petrificus totalus informulé. J’ai envie de dire heureusement pour ma peau. Je me souviens que j’étais très en colère contre lui. Assez pour enfin ouvrir la bouche autrement que pour avaler mes potions quotidiennes. A vrai dire, je ne sais pas vraiment si c’était un progrès, puisque je me suis mise à hurler après lui. A beaucoup pleurer aussi. Mais je serai incapable de vous restituer tous dans les détails. Puisque pour la deuxième fois en une semaine, pour des raisons tout aussi indignes de la maison des lions, je me suis évanouie.

Encore.

Quand j’avais repris mes esprits, j’étais toujours au même endroit. Décidément, l’infirmerie était en phase de devenir ma nouvelle maison. Mon récent pétage de plomb m’avait considérablement calmée, et c’est donc avec un léger sourire au lèvres que je découvris Drago assoupi à mon chevet.

- Drago… articulai-je faiblement.

Ce dernier se réveilla en sursaut a l’entente de ma voix, prêt à réagir.

- Je pourrai… Avoir un verre d’eau s’il te plaît…

Heureux de ma sortie de mon mutisme, il acquiesça joyeusement et revint quelques instants plus tard avec le dit verre d’eau, et une énorme tablette de chocolat de chez Honeyduckes. Caramel et chocolat noir. Ma préférée.

- T’es pas obligé de la manger, s’empressa-t-il de déclarer en sentant mon regard sur l’emballage violet, mais si jamais tu as un creux…

- J’vais me gêner tiens, répliquai-je en souriant bêtement.

Toujours avec ce même sourire béat qui ne le quittait plus depuis mon réveil, il me tendis la tablette tant désirée en me couvant du regard. Sans doute était-il un peu désarçonné par mon brusque changement de bord, mais j’avais décidé de vivre pour les vivants, et non pas de mourir pour les morts. 

Les jours passaient, et petit à petit, je me remettais lentement de la guerre, des morts, et de tous les dommages collatéraux. En comparaison de
mes blessures physiologiques, mes blessures physiques était bien dérisoires. Je dû seulement subir une période de rééducation assez rude, car mes longues semaines passées sur un lit d’hôpital avait quelque peu détérioré mon état. 
Mais je me relevait, tant bien que mal, avec l’aide de Drago et Harry qui étaient toujours au petits soins avec moi, ce qui me menait à mi-chemin entre l’amusement et l’agacement. A la fois amusée de leur soudaine entente dans le but de me faire plaisir, de leurs gaffes quelques fois vraiment hilarantes mais à la fois agacée par ce trop plein de surveillance. Depuis ma quasi grosse bêtise, rien à faire, il y en avait toujours un pour me surveiller. Même si c’est vrai que cette surveillance était méritée, cela m’étouffait. Impossible de faire le moindre geste sans être

couvée du regard par quelqu’un.

Non mais vraiment.

Et puis un jour, j’ai pu sortir. Enfin. J’avais besoin de béquilles pour marcher et je peinait encore à m’asseoir. Génial. Je détestait cela, mais bon si je me tenais à carreaux, la situation finirait bien ça s’arranger. Par tenir à carreaux, j’entend ne pas prendre le premier tabouret venu pour sauter par la fenêtre.

Cependant, quelques fois, en me réveillant, le dit tabouret me semblait très attirant. Mes cauchemars ne se barrait pas aussi simplement que l’immobilité de mes pauvres jambes. Et vous m’en croyez bien désolée. De pires en pires, de plus en plus effrayants, et de plus en plus collés à moi visiblement… Je savais que tant que je n’en serai pas débarrassée, mes envies suicidaires ne se feront pas la malle, aussi désolant que cela puisse paraître. Le seul truc c’est de savoir comment s’en débarrasser.

Chapitre rédigé à la montagne devant Grey's Anatomy, alors j'espère qu'il vous plaira ˆˆ

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