Margot, vingt-six ans, est de ceux qui virevoltent sans s'en rendre compte, qui effleurent les autres, qui offrent des sourires. Ceux qui sont au centre des vies qu'ils rencontrent sans s'en apercevoir.
Tous les matins, Margot s'habille sous les yeux peu discrets de son voisin Antoine, qui la regarde à travers la fenêtre. Tous les matins, elle glisse une petite pièce en sortant de son immeuble dans la tasse de la vieille Arlène qui dort sur le perron. Tous les matins, elle salue Timothée, le petit garçon de neuf ans, et sa maman Justine, lorsqu'elle l'emmène à l'école. Tous les matins elle lance ce clin d'œil appuyé à Michel alors qu'ils sont dans les embouteillages et qu'elle ne connaît pas son nom, et il détourne le regard en rougissant.
Elle travaille dur toute la journée, sous les remarques épuisantes de son patron, Eric, à qui elle ne cesse d'offrir des balbutiements et des sourires. Julien la regarde en coin à la pause café, et à la pause déjeuner, alors qu'elle parle à Sarah. Noémie jacasse dans son bureau pour attirer son attention, sans y parvenir, alors que Claire et Aglaé prennent une pause prolongée en critiquant sa tenue vestimentaire.
Le soir, Margot salue Kim, le gardien ; elle est la seule à rester aussi tard au bureau. Elle glisse une nouvelle pièce à Arlène en rentrant dans l'immeuble, et sourit faiblement à Nicolas, son voisin de palier, qui visiblement rentre tout aussi tard qu'elle. Elle se déshabille, s'allonge, envoie un dernier message à Vanessa, sa petite sœur, pour souhaiter une bonne nuit à Garrett, son neveu. Finalement elle s'endort, et le lendemain, tout recommence.
Et, alors que toute cette routine semblait parfaitement imbriquée, la jeune et insouciante Margot disparaît.
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It is just the beginning
RandomDes idées qui voguent, des paragraphes inachevés, des mots tout simplement, alignés. Ici, vous trouverez des prologues, des idées, un chapitre d'une histoire qui ne s'écrira probablement jamais. Si je vous les fais partager, c'est dans l'hypoth...
