Chapitre 4

246 16 3
                                    


Oui, c'est moi. Antoine ? Murmurais-je.
Je venais voir ton frère, je ne savais pas que tu étais là. Tu veux que je passe un autre jour ? Demanda-t-il.
Non non, je t'ouvre, 2eme étage première porte à gauche.

Je reposais le combiné. J'entendis Harry se rapprocher de moi :

C'était qui ? Camille n'est pas censée arriver avant 23h.
Une surprise !

Il me regarda, surpris, c'était le cas de le dire. J'entendis quelqu'un toquer et j'ouvris la porte, Antoine entra. Léon sauta vers lui pour lui sentir les pieds et réclamer des caresses ce qui fit sourire Antoine. Harry ouvrit grand la bouche, comme choqué, avec des yeux aussi ronds que ceux d'un hibou. Le footballeur me lança un regard amusé, toujours avec son sourire, il se pencha pour me faire la bise en posant sa main sur mon bras et s'approcha d'Harry, la main déjà tendu.

Salut ! Je ne vous dérange pas hein ?
Carrément que non !

Harry était à la limite de trembler, c'était tellement drôle à voir.

Wow, mais ça c'est une surprise !

Il n'en revenait. Il secoua la tête, comme pour se ressaisir. Je pouffais et proposais à Antoine et Harry de s'asseoir car le cerveau d'Harry ne semblait ne plus fonctionner du tout. C'était déjà étrange pour moi de voir Antoine en dehors du travail, alors je n'imaginais pas les sentiments qui envahissait Harry.

Je suis venue te signer en main propre un autographe !
Mais comment tu sais où j'habite?

Antoine me désigna du menton.

Moi qui croyais qu'elle avait oublié...
Et non ! Bon je vais voir où en sont les pizzas. Dis-je, en faisant un clin d'œil à mon frère.

J'étais dans la cuisine et je les entendis parler, rire. Heureusement Harry faisait beaucoup trop de pizza s: quatre pour trois, à croire que nous étions des ogres. Bon, peut-être que si. Après avoir mis trois des pizzas dans des assiettes, je les apportais sur la table basse devant le canapé et le fauteuil et m'installais sur ce dernier. Harry me montra avec l'excitation d'un enfant à Disney son autographe d'Antoine et je levais les yeux aux ciels.

Serre-toi Antoine, n'hésites pas ! Proposa mon frère.
Vous êtes-sûr ? Il semblait gêné.
Mais oui voyons, fais comme chez toi. Il en reste une de toute façon pour Camille.
Camille ? C'est ta femme ?
Oui, depuis 8 mois ! Elle est enceinte, c'est prévu pour novembre.

Harry était toujours très fier lorsqu'il disait ça.

Félicitation. Déclara Antoine. C'est quoi ?
Une fille, nous ne savons pas encore comment elle va s'appeler. Il me semble que tu as une fille aussi ?

Antoine acquiesça et précisa le prénom de sa fille. Ils continuèrent de parler de leurs enfances, de la vie d'Antoine jusqu'à ce que ce dernier s'intéresse à celle d'Harry.

Mais d'ailleurs, tu fais quoi toi ?!
J'ai ma propre agence de voyage, mais ce n'est pas vraiment des voyages farniente, c'est plus pour ceux en quêtes d'aventures. Et c'est plutôt chouette ! Ça fait 3 ans et ça marche plutôt bien.
Oooh ça, ça m'intéresse.

Et c'était partie. Harry expliqua plus en détail son concept, lui donnant quelques exemples. L'idée lui était venue simplement : il n'aimait pas rester sans rien faire lorsque nous partions en vacances avec nos parents, alors il s'est dit que ça pourrait être chouette si les agences de voyages proposaient aussi des voyages plus « aventureux », avec plus de découvertes sur le pays, plus dynamiques, plus accès sur la nature également et apprendre aussi des choses sur soi-même. Alors il avait ouvert sa propre agence en ligne où il organisait de A à Z les aventures de ses clients comme il aimait le dire. Et oui, ça fonctionnait plutôt bien. S'adaptant à ses clients, à leurs envies, leurs proposant des activités originales, inoubliables.
Je regardais Antoine discuté avec enthousiasme avec mon frère, tandis que de lointains souvenirs remontèrent dans mon esprit.
Au même moment, quelqu'un toqua à la porte et on entendit le bruit d'une clé dans la serrure. C'était de toute évidence Camille, qui entra dans le salon, choquée en voyant Antoine.
Ils se présentèrent l'un à l'autre, et nous continuèrent à discuter quelques minutes avant de décider de partir, Camille était fatiguée et de toute façon, il était bientôt minuit, il fallait bien rentrer. Après de joyeuse salutation et la promesse de se revoir bientôt autour de ce fameux verre avec Théo.
Nous étions arrivés en bas de l'immeuble, tandis que je m'apprêtais à le saluer pour partir, il parla :

InestimableOù les histoires vivent. Découvrez maintenant