Le soleil perçant d'un début d'après midi d'été frappait de ses rayons les piétons dans les rues voisines, les enfants jouant autour de la fontaine du parc, les couples se baladant au bord de cette dense forêt. Un léger vent tiède soulevait les grains de poussière, agitait les brins d'herbe et faisait valser les feuilles des arbres.
Ce fut la voix a l'accent Allemand d'un grand blond aux yeux d'un bleu plus pur que le ciel même qui sortit un brun un peu plus petit de sa contemplation du paysage, tel un réveil coupant brutalement un enfant en plein rêve de la découverte d'un monde imaginaire.
« Feliciano, je veux te parler de quelque chose d'important, écoute-moi sérieusement s'il te plaît..»
Mais le brun dénommé Feliciano s'était déjà détaché de ce que le blond disait, ne l'écoutant plus. Il avait à nouveau trouvé une source d'émerveillement qui se trouvait être un chaton d'une douce couleur crème, tigré d'un caramel ardent, donnant une illusion de contraste sur son dos. Il jouait d'ailleurs dans la pelouse du parc, avec des brindilles semblables à son pelage.
Par ailleurs, Feliciano ne fut apparemment pas le seul à avoir repéré ce petit animal, car des cris de joie des enfants qui passaient par là se firent entendre, ce qui fit prendre peur au chaton qui détala à toute vitesse dans la forêt. Les enfants qui ronchonnaient de cette attitude de la part du félin finirent par retourner à leurs jeux vers la fontaine.
Feliciano, qui semblait particulièrement apprécier la bouille de ce chaton, se mit à le suivre sous le regard du grand aux yeux bleus du nom de Ludwig qui lui parlait toujours. Le blond ne comprit pas pourquoi Feliciano venait tout juste de s'enfuir, alors qu'il n'avait même pas pu justifier les propos qu'il avait annoncé.
« Peut-être Feliciano avait-il mal compris ce que je voulais lui dire et qu'il aurait pris peur ?»
Cette idée fit se sentir mal l'Allemand, il décida donc de laisser le plus jeune se calmer et il rentra à l'appartement afin de guetter son retour. De son côté, Feliciano, qui traversait la forêt en courant après le chaton effrayé, le perdit justement de vue au détour d'un arbre. Le brun cherchait vainement dans les alentours, lorsqu'il constata enfin qu'il se trouvait seul au beau milieu de la grande forêt du parc. L'Italien n'en fut que plus heureux, être entouré d'animaux et de végétation sans limite était pour lui comme un rêve éveillé.
Feliciano leva la tête vers le ciel à peine perceptible au travers de l'épais feuillage d'Été des arbres et se mit à rire lorsqu'il aperçu du coin de l'œil un écureuil qui, d'un simple bond, sauta d'une branche et disparu aussitôt dans des feuilles.
Cependant, le chaton d'auparavant habitait ses pensés. Le brun le trouvait tellement mignon qu'il se sentait obligé de le retrouver.
"J'aimerais tellement lui caresser le ventre et jouer avec ses oreilles.. Il a l'air si doux... Je pourrais même m'amuser avec lui et Ludwig!" Pensait Feliciano en ramassant un bout de bois. Il se promenait avec insouciance, sans même penser une seconde qu'il était perdu au milieu d'un lieu qu'il ne connaissait même pas. Fredonnant gaiement la mélodie d'une chanson du nom de "Marukaite Chikyuu", Feliciano battait l'air en agitant le bâton lorsqu'il fut surpris par un grognement suivi de bruits de feuilles.
Tremblant de peur à l'idée de croiser un ours -en pleine forêt dans un parc- ou tout autres bêtes sauvages, il avança tout ce même pour jeter un coup d'œil à la source de ces bruits qu'il qualifiait de "menaçant". Sa curiosité vainquant sa peur, le jeune Italien marchait, la tête remplie de questions plus ou moins intelligentes.
Le jeune homme marchait, regardant de gauche à droite à la recherche d'un quelconque indice, lorsqu'il senti le sol se dérober sous ses pieds. Tentant de garder son équilibre, il finit par tomber sur le côté se fracassant contre le sol. Son instinct fit qu'il essaya de se rattacher à une prise dans la pente peu abrupte, mais tout de même dangereuse si l'on y tombe, sans résultat. Feliciano tenta de planter son bâton dans le sol mais il se brisa.