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Sebastian.



"Parler de ses peines c'est déjà se consoler."





"Joyeux anniversaire!"-terminèrent de chanter mes amis et mes proches.

Je soufflai les vingt-huit bougies sans prendre la peine de faire un vœu, ça ne servait à rien. J'ai perdu ma moitié et aucun vœu ne l'a fera revenir à la vie.

"Merci à tous d'être venu, ça faisait longtemps que je ne m'étais pas autant amusé. Vous avez assuré, je vous aime tous."-dis-je.

"On t'aime aussi!"-répondirent mes invités à l'unisson.

Janice m'avait organisé un anniversaire surprise pour mes vingt-huit ans. Je ne voulais pas de fête, je voulais passé ma journée à regarder des vidéos de Dayana et moi et lui rendre visite au cimetière en fin de journée.

C'était le premier anniversaire que je célèbre sans Dayana, elle me manquait affreusement. J'ai été obligé de jouer le mec heureux, qui n'a pas de soucis et qui a fais le deuil de sa femme. Alors que c'était totalement le contraire. Je souffrais encore, je pense que m'y ferai jamais à sa disparition.

Depuis qu'elle est partie,  ma vie n'a plus de sens, la routine à laquelle je faisais face m'énervait au plus au point. Lorsque Dayana était encore vivante, ma vie était complètement différente que celle que je mène aujourd'hui. On ne faisait pas des choses extraordinaires mais rien que sa présence changeait absolument tout. Sa présence était apaisante et joyeuse. Chaque soir après nos longues journées de travail, nous nous retrouvions autour d'un dîner. Discutant de nos projets et de notre bébé. Dayana était enceinte de trois mois, d'un enfant que je ne verrai jamais. J'allais être PÈRE bordel!

Une fois par mois, je me rendais chez les parents de ma femme pour dîner. À table, nous nous remémorions les bons moments que nous avions passé auprès d'elle jusqu'à ce triste jour...

Bien que étant veuf j'avais le droit de ne plus porter mon alliance, mais je n'arrivais pas à la retirer c'était plus fort que moi. J'avais l'impression qu'en l'a retirant j'abandonner ma femme, que je renoncer à notre amour, aux vœux que j'avais fais devant le prêtre et à toutes les épreuves que nous avions surmonter.











[...]











Ça fait deux heures que ma sœur essaye de me persuader d'assister à une thérapie de groupe pour pouvoir parler avec des personnes qui traverse la même situation que moi. Mais ce qu'elle n'a pas compris c'est que je refuse de parler de mes problèmes à qui que se soit même à elle je ne lui parlais pas de mon chagrin. Je suis quelqu'un de très réservé, elle le sait. Je ne sais donc pas pourquoi elle tenait absolument à ce que je fasse cette thérapie de groupe.



"Tu n'a pas le choix Sebastian, il faut que tu ailles, ça t'aidera"-me recommanda Janice pour la énièmes fois. 

"Je viens de te dire non. Rien ne peux m'aider, j'ai perdu ma femme et mon enfant et rien ne pourra changer cette situation."-haussai-je le ton.

"C'est bon! Ça suffit Sebastian! T'en a pas marre à chaque fois de te morfondre sur ton sort un peu? T'es pas le seul qui souffre dans cette histoire. Tu ne peux pas savoir à quel point ça me fais mal de ne plus te voir heureux. À chaque fois que j'essaie de t'aider tu m'envoie bouler. -elle marqua une pose, elle essayait de retenir ses larmes du mieux qu'elle pouvait. Tu n'es qu'un putain d'égoïste Sebastian! On se soucis tous de toi ici, Tina, Joe, Diniz, Lauren, tous je dis bien... Et moi particulièrement parce que tu es mon frère et que je ne veux pas te perdre toi aussi. Tu es la seule personne qui me reste Sebastian. Ma seule famille...Alors pour l'amour de Dieu cesse de te comporter comme si tu étais seul au monde et relève toi, t'es beaucoup plus fort que ça".-termina-t-elle avant de sortir de ma maison.

"Janice attend, attend..."-dis-je en essayant de l'a rattraper.

Elle était déjà entrée dans sa voiture, elle s'en alla sans me regarder. J'étais en colère contre moi même. Je m'en voulais d'avoir agit comme un idiot. De ne pas avoir remarqué que Janice souffrait aussi et de l'avoir rejeté à chaque fois qu'elle tentait de m'aider.

Je retournai à l'intérieur et m'assis sur le canapé, tenant ma tête entre mes mains. Je réfléchissais pour savoir si aller faire cette thérapie de groupe serait une bonne idée pour m'aider à soulager mon chagrin.

Après une bonne dizaines de minutes de réflexion, je me levai du sofa puis me dirigeais dans la salle de bain pour reprendre une douche. Il faisait froid en ce moment, nous étions en fin  automne. Je m'habillai chaudement puis pris mes clés et la carte du groupe que Janice m'avait laissé sur le comptoir.

Je stressai. C'est la première fois que je parlerai de Dayana à des inconnus. J'ouvris la porte d'entrée et découvris environ dix personnes assis sur des chaises. Ils formaient une ronde. Lorsqu'ils me virent, ils cessèrent de parler et me fixaient. Ils attendaient que je parle. Je pris mon courage à deux mains puis dis: "Bonjour, je m'appelle Sebastian. Ma soeur m'a inscrit ici pour pouvoir discuter avec vous et... c'est tout."-terminai-je en mettant mes mains dans mes poches.

"Bonjour Sebastian c'est un plaisir de vous rencontrer. Bienvenue dans notre groupe."-me dit une femme qui devait avoir une quarantaine d'années. Elle devait être la thérapeute.

Je lui souris et pris place auprès d'eux.







Itsbabys💕

FLY BEFORE YOU FALLOù les histoires vivent. Découvrez maintenant