Chapitre 3

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Louis avait été malade le lendemain de son nez à nez avec la sirène. Il ne se l'expliquait pas, il s'était simplement réveillé en sueur dans son lit, un mal de crâne ralentissant tout ses mouvements. Il avait pris une douche, le corps parcouru de frissons et s'était recouché juste après. Sa mère était venu le voir, s'inquiétant sûrement qu'il ne descende pas déjeuner et avait immédiatement apporté sa trousse à pharmacie. Louis avait de la fièvre et délirait un peu, ou s'endormait d'un seul coup pendant dix minutes, avant de se réveiller en grelottant de plus belle.

-Je n'ai jamais vu ça, avait constaté sa grand mère, les mains sur les hanches en regardant sa fille s'activer au chevet de Louis.

Vers midi, Louis s'était réveillé. Sa mère était assise près de lui et tenait sa main. Il n'y avait personne d'autre dans la pièce et tout semblait calme. Il n'avait plus mal à la tête. 

-Tu vas mieux mon lapin ?

-Je crois...

En temps normal, il aurait rétorqué qu'il n'avait plus l'âge des surnoms puérils mais honnêtement, il se sentait bien trop faible pour ça. 

-Est ce que tu as encore mal à la tête ?

-Non.

-Tu as faim ?

-Un peu. 

Il but du bouillon et sa mère embrassa son front.

-Je te laisse te reposer.

Elle sortit.

Louis se mit à fixer le mur un long moment. Il se sentait vraiment mieux à présent. Il retrouvait peu à peu ses esprits. Et il avait envie de fumer. Ce qui était plutôt positif, non ?

Il rejetta la couverture et se redressa. A son grand soulagement, sa tête ne tournait plus et il put se relever sans grande peine. Son paquet de cigarette était dans la poche de son sweat avec son briquet. Il ouvrit la fenêtre de sa chambre et s'y accouda. Il grilla sa cigarette, expira longuement la fumée et s'autorisa à relâcher la pression de ses muscles endoloris par la fièvre pour regarder la mer.

C'est là qu'il se souvint.

Il avait vu une sirène.

Une putain de sirène.

Ses doigts se mirent à trembler autour de la cigarette. Il ne se souvenait que vaguement de son retour à la maison, entre la panique extrême et l'intense fascination qu'il avait ressenti en voyant la sirène fendre les flots. Mais à présent, ce qui lui avait semblé si clair la nuit dernière (la queue de poisson, le corps longiline de garçon, la peau de porcelaine, les longs cheveux bouclés, la bouche parfaite et sombre, ses bras musclés dégoulinant d'eau) lui paraissait très lointain. N'était ce pas plutôt un délire dû à la fièvre qui commençait ? 

Et si l'océan - Larry StylinsonOù les histoires vivent. Découvrez maintenant