Chapitre 2

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C'est absurde, j'ai 33 ans et je dépend encore de mon père.
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Lise a raison, je n'aurais jamais dû me laisser faire par elle. Je prends mes clefs et me dirige vers l'extérieur. Je déverrouille la voiture et monte à bord. Je ne sais pas où je vais, mais je veux m'en aller. Quelque part, changer d'air. Je roule et m'arrête chez le bar le plus proche.

Je n'ai pas l'intention de me soûler et de finir avec n'importe qui après avoir fait n'importe quoi. Une bière, juste une bière. Je descends du véhicule et m'engage à l'intérieur du bar. Je me dirige immédiatement vers le comptoir de commande. Je commande une bière et me retourne sur mon tabouret en soupirant.

SARAH LAVALLÉE

Je sors finalement du Starbucks avec Kate sur les talons. On se dirige vers la boutique de robes devant laquelle j'ai laissé ma mère. Elle est restée sur place et joue à solitaire sur son téléphone. Je soupire en lui tendant son déca et elle sourit en voyant Kate.

- Salut Kate, tu te joins à nous pour magasiner? Ça fait longtemps qu'on ne s'est pas vu toutes les 3 ensemble.

À ce moment-là, je pris à l'intérieur de moi pour que Kate dise non et balance une raison stupide. Moi contre ces deux-là c'est perdu d'avance, elles vont me faire acheter n'importe quoi.

- Oh oui ce serait génial, mais mon père m'a, comment dire, commanditée d'aller parler à un de ces clients pour je ne sais plus trop quoi. Mais ça avait l'air important.

- Dommage, on remet ça à une autre fois.

- Évidemment, bon il faut que je me sauve, bonne journée Linda, adios pétasse.

- Bye conasse.

Kate disparaît et ma mère me fait les gros yeux. Elle me réprimande sur le fait que Kate et moi nous agressions des vulgarités. J'ai 27 ans quand même, je peux me retrouver derrière les barreaux et elle me chicane à cause d'un "conasse".

Je lève les yeux au ciel en lui disant que tout va bien. On décide de se séparer parce qu'elle doit aller travailler à la banque. Ma mère est la seule folle capable d'aller travailler un samedi alors qu'elle n'est même pas obligée. Des heures supplémentaires qu'elle dit.

Je lui fait un câlin et sors du centre commercial mes sacs à la main. Sacs qui sont remplis de dépenses inutiles. Je soupire en regardant mes sacs, je me retrouve à sourire malgré moi. J'aime ma vie après tout.

CAMERON DALLAS

J'en étais à ma 3e bière lorsqu'une femme entre dans le bar avec un air perdu. Elle se dirige vers le comptoir à côté de moi et s'assoit sur le tabouret. Sans m'accorder un regard elle dépose un dossier sur le comptoir et fouille dans son sac à main.

- Roger, je suis là.

- Oui mademoiselle Brighton.

- Euh, j'ai les dossiers que mon père voulait te faire signer et aussi il voulait que je t'informe d'une réunion qui aura lieu d'ici 12 jours, dans la salle de réception n5, même hôtel que d'habitude, tu notes?

- Oui, je te suis.

Roger avait sorti un calepin et c'était mis à écrire à la lettre tout les mots qui sortaient de la bouche de la jeune femme. Je suivais tranquillement leur conversation tout en sirotant ma boisson. Après avoir pris connaissance de l'information apporté par la jeune femme, Roger lui sert un verre de bière sans qu'elle n'ait eu a lever le petit doigt. Quelque chose me dit que c'est la patrone ici.

Lorsqu'elle se passe la main dans les cheveux son regard s'accroche au mien et elle me sourit faiblement. Elle boit lentement sa bière avant de regarder l'heure sur sa montre. Je commande une dernière bière pour la route et après que Roger me l'ait apporté, la femme se tourne vers moi.

- Est-ce que je peux vous poser quelques questions ? C'est pour l'entretien de cet établissement.

- D'accord, j'ai du temps à perdre.

Elle fronce les sourcils avant de sourire poliment. Elle sort un autre document, sort un stylo et croise les jambes. Tous ses mouvements sont calculés et elle ne laisse rien au hasard.

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