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Chapitre 35

- Cameron Dallas.

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SARAH LAVALLÉE

Les pas d'Adrian résonnent jusqu'à dans la chambre. Je m'arrête net dans mon pliage de vêtements pour voir ce qui se passe. Un Adrian en furie traverse le couloir et descends les marches pour se retrouver au salon.

Qu'est-ce qu'il se passe? On dirait qu'il est poursuivi par un taureau voire même un dinosaure. Je le suis piquée d'une curiosité monstrueuse, mais en me faisant discrète. De toute façon avec le vacarme qu'il fait il y a une chance sur mille qu'il me remarque. Quoique je me demande vraiment ce qu'il se passe dans cette maison.

Arrivée en bas, je le suis jusqu'à l'extérieur où je vois de loin celui qui le perturbe tant. Cameron. Il fou quoi ici, on dirait qu'il est venu déclarer la guerre officiellement. Cameron est derrière le grillage et souris de toutes ses dents, Adrian lui, affiche une mine sombre.

- Tu fais quoi ici, Dallas.

- Bonjour Adrian, comment ca va?

- Réponds.

- Hum, je suis venu poser une question à Sarah.

- Fallait l'appeler.

- Disons que ce que je veux lui demander ne se fait pas très bien au téléphone, je peux entrer ?

Adrian s'avance du grillage et ouvre la porte à Cameron. Cameron le remercie poliment et essaye de m'approcher, mais Adrian le retiens en arrière d'un bras.

- Garde tes sales pattes pour toi. Ne t'approche pas de ma fiancée.

- Ta fiancée? Sarah...

- Cameron, tu es un sale con.

Cameron rigole face à ma remarque et hoche la tête. Malgré sa légèreté et sa nonchalance, il semble un petit peu stressé. Je me demande ce qu'il planifie. Par contre, le simple fait de le revoir après comment on s'est quitté me fait plaisir.

- T'as pas entendu? Un sale con.

- Adrian, tu n'es pas obligé de répéter tous ce que je dis. Laisse Cameron parler et calme toi, on dirait qu-

- Ferme la deux secondes Sarah, Cameron va t'en.

- Je ne lui ai même pas posé ma question, relax mon vieux. C'est pas la mère a boire.

- Tu vas voir qui va relaxer imbecile.

À ce moment précis.

Tous ce que je croyais avoir vécu ces derniers mois n'étaient rien.

Ces moments où j'ai cru que j'avais touché le fond...

Que j'avais perdu Cameron pour de bon...

Rien, comparé à ça.

Adrian a sorti un fusil de sa poche et la pointé vers Cameron. J'ai cru que j'allais faire une crise cardiaque. Les larmes ont coulées de mes yeux toutes seules et ma bouche criait à Adrian de lâcher son arme. Il ne m'écoutait pas. Il est devenu fou, il m'a menacé pendant deux secondes et a fait volte-face pour revenir à Cameron.

- Adrian! Ne fais pas ça... s'il te plaît.. oh mon dieu, oh mon dieu...

- J'ai dit ta gueule !

Cameron ne disait rien. Il fixait l'arme avec dégoût et son sourire avait bel et bien disparu. Il n'a pas essayé de se défendre ni même de s'enfuir.

- Cameron Dallas... tu vois, maintenant c'est toi qui est calme, mon vieux.

- Adrian...

- Ta gueule Sarah, j'essaye de discuter. Et puis zut, tu m'as énervé. Dit bye à Cameron ma belle...

Au moment où Adrian allait appuyer sur la détente, je me rue sur lui et le fais tomber.  Mais cela n'a servi à rien...
Cameron est à genoux , la main droite sur hanche, la main en sang...

- Sale connasse, j'ai raté mon coup. Je voulait visé le coe-

Je gifle Adrian et éclate en sanglots. Je vais voir Cameron qui pousse des cris de douleurs tandis qu'Adrian tient sa joue en souriant. Comment la chose a pu dégénérer aussi vite? Pourquoi je n'avais pas remarqué qu'il avait une arme? Pourquoi j'ai remis les pieds ici putain!

- Cameron.. Cameron, mon amour, respire.. respire doucement. Tout va bien, je suis là... ne t'inquiète pas. Je t'aime, je t'aime tellement...

- Oh comme c'est mignon! Tu as fini?

- Tu n'es qu'un monstre imbécile !

- Tu pars avec moi ou tu compte rester ici?

- Partir où?

- En Australie, j'ai une demeure là-bas, très beau pays.

- Tu es sérieux?

- Quoi?

- Tu viens de tirer sur Cameron?

- Et alors?

Je ne lui réponds même pas et je prends mon téléphone et appelle les urgences. J'indique l'adresse et le contexte et me fait promettre une ambulance et des policiers qui seront là dans 5 minutes.

- Vraiment, tu choisis cette vermine Sarah?

- C'est peut-être une vermine Adrian, mais tu sais très bien qu'il a tout ce que tu n'auras jamais. Et je ne parle pas d'argent, il m'a moi. Et même si tu essayais de tout ton être, jamais je ne serais à toi, Adrian Masters.

Adrian secoue la tête et éclate de rire. Il retourne dans son manoir l'air de rien et ordonne à ses serviteurs de "foutre" toutes mes affaires dehors.

Cameron est présentement inconscient... il respire encore, mais de plus en plus lentement. J'ai tellement peur putain...

- Reste avec moi Cameron, reste.