Game or Reality ? (Tome 1 & 2)

Chapitre 9 - Remords

Allongée dans un lit d'hôpital semblable à celui de mon frère décédé il y a quelques heures, je regarde le plafond sans y prêter vraiment attention. Mon père est assit à mes côtés, seul. J'ai cru comprendre que ma mère et mon frère étaient en train de discuter avec le médecin d'Angelo. Je soupir fortement ce qui fait réagir mon père. Il lève la tête vers moi et commence la conversation :

" Tu n'y es pour rien, me dit-il d'une voix triste."

Je n'arrive pas à comprendre s'il parle de mon frère ou de Candelaria. Notre accident qui remonte a quelques heures nous a toutes les deux causer du tord, une plus que l'autre. Alors que je n'avais qu'une légère commotion cérébrale, Candelaria quand a elle avait perdue son enfant. Je sais mon innocence dans cette perte, jamais ceci ne serait arrivé si elle n'avait pas voulue me blesser. Pourtant je ressens de la culpabilité, je n'aurai pas du lui parler ainsi. Mais pourquoi a t-elle réagit aussi brutalement ? Ça ne lui ressemble pas.

" Je sais, Papa. Tu devrais rejoindre Maman et Mauricio, ils ont besoin de toi.

- Je n'ai pas envie d'écouter une nouvelle fois les mêmes choses sur ton frère. Ta mère essaye de comprendre ce qu'on savait déjà. Angelo n'aurait pas eu une longue vie et on le savait tous, lui en particulier et il n'a jamais eu peur de ça. On savait qu'il allait partir et même si nous avions été au courant du moment de sa mort. On est jamais prêt à dire aurevoir à son enfant.

- Tu penses qu'il a souffert ?

- Sûrement, me répond il."

Mon père a toujours été franc avec moi et c'est je pense sa plus grande qualité. La franchise n'est pas toujours bonne mais je pense que dans ce genre de moment, mieux vaut l'être.

" Il a du se sentir tellement seul...Reprend mon père après un long silence. Si les médecins disent vrai et qu'il le savait, il devait être effrayé. Il était seul et appeuré..."

Mon père s'interromps au bord des larmes, je prend sa main dans la mienne et la caresse doucement. Je n'ose rien dire de peur d'aggraver les choses.

Ma mère et mon frère finissent par rentrer dans la chambre deux heures après. Apparemment, de nombreux papiers étaient à faire et ils avaient demandés à voir la thanatopractrice avant que mon frère soit emmené. Je trouve la demande un peu bizarre mais n'y prête pas attention.

" Nous avons croisés les parents de Candelaria dans le hall de l'hôpital, dit ma mère en s'asseyant à mes pieds. 

- Ils sont énervés ? Dis-je d'une voix fébrile.

- Oui mais pas contre toi. Ils savent ce qu'il s'est réellement passé et ne peuvent pas t'en tenir rigueur. Ils essayent de comprendre ce qui a plus la rendre si violente. 

- Elle est jalouse...Tout ce qu'elle veut s'est Ruggero. 

- Encore ce nom, grogne mon père. 

- Comment peut-on s'occuper de cette histoire puérile alors qu'Angelo vient de mourir, s'exclame mon frère."

Je crois que c'est la première fois depuis mon arrivée à l'hôpital que je l'entend parler. 

Mon père énervé va pour sermonner mon frère, je l'interromp avant qu'il prenne la parole.

" Il a raison, il y a beaucoup plus grave. Nous devrions être en train de penser à Angelo.

- Où d'être avec lui, enchéri mon frère.

- Tu sais qu'il nous est impossible de le voir pour l'instant. Il va nous falloir attendre demain.

- Est-ce une bonne idée d'aller le voir ? Dis-je timidement."