- Charlie ! brailla mon père, lorsque qu'il me reconnut sur la civière.
- Tout va bien papa, n'inquiète pas maman. Je suis indemne. Pour un premier jour de classe, on peut dire que j'ai cassée la baraque. Soupirais-je.Il n'en demanda pas moins confirmation à l'ambulancier le plus proche. Je pris le parti de l'ignorer et m'appliquai à dérouler l'inexplicable méli-mélo d'images folles qui se bousculaient dans mon crâne. Lorsque les brancardiers m'avaient emportée, j'avais remarqué sans l'ombre d'un doute les nombreux éclats qui nous entouraient. Comme s'il s'était tout à coup transformé en un bloc de fer ne ressentant plus la douleur... Et puis il y avait les siens, qui avait contemplé la scène de loin, avec un mélange d'émotion qui allaient de la désapprobation à la fureur mais sans une once d'inquiétude pour sa santé. Il fallait que je trouve un explication logique à ce à quoi je venais d'assister, une explication évitant de conclure que j'étais cinglée.
Naturellement, l'ambulance fut escortée par la police jusqu'à l'hôpital du comté. C'était d'un ridicule consommé. Le pire fut qu'Ethan franchit tranquillement les portes des urgences sur ses pieds. La rage me fit crisser des dents. Ils m'installèrent dans une grande salle d'examen avec une rangée de lit séparés par des rideaux aux dessins pastel. Une infirmière me colla un tensiomètre autour du bras et un thermomètre sous la langue. Personne ne se soucia de tirer la tenture pour me donner un peu d'intimité. Estimant que je n'étais pas obligée de garder cette imbécile de minerve, j'en ôtai rapidement les bande velcro et la balançai sous un meuble, une fois l'infirmière partie.
Peu après, le personnel médical s'agita dans tous les sens, et un deuxième blessé fut amené sur le lit voisin. Sous les pansements tachés de sang qui enserraient étroitement sa tête, je reconnus Tyler Crosley -il partageait mon cours de civilisation ce matin- Il avait beau être dans un état pire que le mien, il me dévisagea avec anxiété.
- Comment t'as fait pour t'en sortir si indemne Charlie ?
- Tu as mauvaise mine, ça va ? Il fallait que je change de sujet rapidement.Les infirmières avaient commencé à dérouler les bandages souillés, dévoilant une myriade de coupures peu profondes sur son front et sa joue gauche. Il ignora ma question.
- Il y avait des éclats de marbre partout et toi tu t'en sors avec seulement un mal de tête ?
Il grimaça, car on tamponnait ses blessures.
- Euh... Ethan m'a tirée de là.
- Qui ça ? il parut surprit.
- Ethan Smith. Il était tout près de moi.Même moi je ne suis pas convaincue par ce piètre mensonge.
- Smith ? Je ne l'ai pas vu... Enfin, tout s'est passé si vite. Il va bien ?
- Il me semble. Il traîne dans les parages. Ils ne l'ont pas couché sur un brancard, lui.Je savais que je n'étais pas folle. Qu'était-il arrivé ? Ce dont j'avais été témoin restait inexplicable. Ils m'emmenèrent passer une radio du crâne. Je leur garantis que je n'avais rien du tout, et l'examen me donna raison. J'exigeai de partir, mais on me répliqua qu'il fallait d'abord que je vois un médecin. Bref, j'en fus réduite à patienter, harcelée par les constantes questions de Tyler sur comment la statut a pu tomber. Finalement, je fermai les yeux et l'ignorai tandis qu'il poursuivait son monologue.
- Elle dort ? s'enquit une voix harmonieuse un peu plus tard.
J'ouvris les paupières. Ethan se tenaient au pied de mon lit, une moue narquoise aux lèvres, avec deux de sa "meute" à ses côtés. Je le fusillai du regard. Ce ne fut pas simple, il m'était plus naturel de le couver des yeux.
- Eh Ethan tu devrais faire ce qu'on avait prévue de-
Mon sauveur arrêta Matthew d'une main.
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Mülher
General FictionIls craignent le changement : l'inconnu est ce qui leur fait le plus peur. (Beaucoup d'éléments ressembleront à peu près à Twilight car je m'y suit beaucoup inspirée donc commencez pas à m'harceler en me disant que ça y ressemble beaucoup, je le sai...