Je vais le tuer, je vais le tuer et encore le tuer, je chuchote à moi même à plusieurs reprises en regardant par la vitre la ville défilée.
– Safia : Tu veux passer la nuit chez moi ?
Je secoue la tête de manière ferme. Je me débrouillerais toute seule et j'assumerai ce que je viens de voir. Il faut simplement que je sois dans un endroit calme et seul pour que je puisse y réfléchir.
Nous arrivons chez la nounou d'Aya. Je fais signe aux filles qu'elles peuvent partir sans moi, que je prendrai les transports pour rentrer à la maison. C'est simplement un prétexte pour mon fameux plan que je commence à mettre en exécution dans ma petite tête vide, cette tête qui n'a eu aucun soupçon de la mascarade qui vient de suivre il n'y a pas longtemps devant ses yeux.
– Hilary : T'es sûre de toi ? On peut rester avec toi, je te jure que ça nous dérange pas ! Je vais lui botter le cul à ta place.
– T'en fait pas, je vais réussir à gérer cette situation.
Elle arbore une moue qui n'a pas l'air convaincue. Ma fois... Je leur fait la bise à toute les deux, avant de monter chercher ma fille.
Elle me saute dans les bras en me voyant. Je la couvre de bisous et la serre fort dans mes bras. Je me sens mal, pour elle, pour moi, pour nous. Quelle mère indigne je suis !
Je discute quelques minutes avec Coralie avant de quitter son appartement.
– Aya : Il est où papa ?
– Chez Malek.
– Aya : Ah...
– On rentre à la maison, tu vas prendre une bonne douche et je vais te laisser chez Papy Mouss', tu vas bien t'amuser tu vas voir.
Je lui explique calmement. Bizarrement elle ne se plains pas. Nous prenons le bus pour rentrer à la maison. Je téléphone à ma mère pour lui avertir de la venue de sa petite-fille. Elle ne peut qu'être heureuse.
J'ai juste peur que Farid soit déjà là et que je manque de temps pour le confronter.
Lorsqu'on arrive, c'est avec soulagement qu'en voit que la demeure est vide. Je m'empresse de la faire prendre sa douche, de lui faire un sac avec quelques vêtements/ affaires et je prend ma voiture en direction de mon ancien chez-moi.
– Mama : Ah les plus belles, vous êtes là !
Elles nous parsème le visage de bisous.
– Mama : Tu vas bien ? T'as une petite mine Halima, il faut manger.
– Ça va bien, t'inquiète pas. Et toi ?
Elle me dévisage comme si elle sentait qu'il se passait quelque chose. L'instinct maternel...
– Mama : Moi je vais très bien par la grâce de Dieu. Entre non, j'ai fait des bananes plantains.
– Je suis pressée Mama, désolé je dois y aller.
– Mama : Tu manges ensuite tu peux partir. Alalala, c'est enfant de l'Europe, rempli de chichi !
Je ris un peu et entre. Aya va directement se nicher dans les bras de mon père. Je le salue et lui aussi m'observe un long moment. Avant de me saluer. Aisha affalée sur le divan s'aperçoit de notre venu quelques minutes plus tard.
– Aisha : Ah t'es là ? Sur Dieu que je t'avais meme pas vue.
– Hmm hmm...
Elle me fait un signe de tete pour qu'on se dirige vers sa chambre. Et je la suis derrière ses pas. Celle-ci referme la porte derrière elle a doublé tours et se retourne vers moi.
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Halima : avec le temps
Romance« C'était pas un mariage d'amour, ni un mariage forcé c'était plus un arrangement. J'ai perdu toute ma foie mais tous les jours j'espère qu'une flamme éclate entre nous et que quelque chose nous rapproche. Parce que actuellement je ne suis pas aussi...