Depuis plus d'une heure je suis cachée dans ce placard humide et sombre avec Ivy. Cette dernière garde les yeux dans le vague et n'a plus aucune réaction. Je ne sais pas s'il y a eut des morts mais disons que l'appartement n'est pas silencieux. J'en viens même à me demander pourquoi les voisins ne réagissent pas.
Je réfléchis rapidement et sors de ma cachette après tout je ne vais pas rester là pour toujours. De toute façon je me fiche de mourir. Et oui aussi étrange que cela puisse paraître je n'ai pas peur de la mort, loin de là !
Dans le salon c'est un carnage. Le sol est couvert de sang et le mur en est éclaboussé. Je prends une longue inspiration et expire. Au sol se trouve les corps de Corentin et Valentine qui n'ont toujours pas bougé de leur place. Non loin les corps de Noé et Arthur les ont rejoint. Noé a un couteau planté dans la poitrine et Arthur, quant à lui, s'est surement fait étranglé vu les marques rouges au niveau de son cou.
Je me déplace le plus lentement et silencieusement possible vers la cuisine espérant trouver une arme. Je m'arrête à quelques mètres et me plaque contre le mur, par la même occasion je me cache derrière une plante. Fanny passe devant moi les mains en sang. Elle semble déconnectée de la réalité. Cette expression est terrifiante car on peut toujours chercher, on ne trouve pas une part d'humanité. Elle est devenue juste un robot cherchant à tuer.
Je vérifie le couloir et reprends ma route à petit pas. J'arrive devant la porte de la cuisine et essaye de regarder à travers la serrure pour savoir s'il y a quelqu'un. Je finis par conclure que ce serait sur la chance qu'il fallait que je compte et rentre.
Ma respiration se coupe. La chance est de mon côté. Je cherche rapidement une arme. Je trouve en dessous d'un tiroir, attachée solidement par du scotch un pistolet. Je le prends en main et l'examine. Son chargeur comporte 8 balles et j'ai déjà utilisé un model comme celui-là. Autre surprise! Je fais du tir dans un club. Les autres ne le savent pas et cela peut être un atout. Je soupire à cette pensée. Je vais vraiment devoir tuer pour sortir? Je crois bien que oui. Je m'ancre cette idée en tête et sors toute idée rationnelle de mon esprit. C'est parti...
