I will not kiss you, 'cause the hardest part of this is leaving you
Un bruit. Un courant d'air. Une main. Un éclat de lumière. De l'eau fraîche. De la chaleur provenant des machines. Une odeur de champ de fleurs. Un tissu de peluche. Des voix familières. Une vie qui tourne à l'envers.
Je suis dans les vapes, allongée sur mon lit d'hôpital. Je ne me rappelais plus très bien de ce qui s'est passé et de comment j'ai fais pour me retrouver dans cet état. Quelque chose de mauvais en moi était différent. Je ressentais de nouveau cette vive douleur dans mes veines, qui traversaient mon corps tout entier. La fin approche.
J'ai constamment mal. Je suis constamment fatiguée de ressentir ce martyr interminable, fatiguée de faire en semblant que tout va bien. Fatiguée de devoir survivre.
Mais parfois, lorsqu'on repense à ceux qu'on aime, on a envie de continuer la bataille pour eux, simplement pour revoir leurs sourires et comprendre que l'espoir ne nous quitte jamais.
Je tournai la tête et croisai le regard d'un ourson en peluche à l'air sympathique : l'ourson que j'avais reçu en cadeau de la part d'Archie. Je repensai à lui et à tout ce que nous avions vécu. Amour, disputes, pleurs, rires. Je voulais continuer la bataille. Il a été mon seul vrai ami lors de cette épreuve et tout ce que j'ose lui offrir en retour, c'est une lugubre mort.
Des larmes de tristesse dû aux regrets coulaient sur ma joue. C'était trop tard. Un simple regard vers la fenêtre me permait de savoir qu'il fait nuit dehors. Les étoiles ne brillent pas. La tapisserie nocturne n'était pas scintillante comme à son habitude. Je savais que cela signifiait quelque chose, un peu comme les nuages gris qui survolent le ciel lors d'une scène dramatique dans un film émouvant.
J'ai pensé pendant un instant à mes funérails. J'ai vu des yeux rouges pleins d'eau, mais aussi des sourires nostalgiques. Je me consolai en me disant que j'avais au moins pu faire des heureux lors de cette courte vie. Je n'ai peut-être pas fait d'exploits, mais je peux affirmer que j'ai eu une joli vie.
Je pleurais. De joie ou de tristesse? À vous de choisir. Je serrai contre moi l'ourson d'Archie, tout en souriant. J'étais prête à quitter ce monde en paix.
Mais c'est lorsque je le vis au seuil de la porte que mon souffle s'alourdit, que mon coeur se brisa.
Lui, une pureté dont le monde avait besoin. Un ange dont j'adorais chaque parcelles. Un prodige qui changera le monde avec son coeur en or. Pourquoi devais-je partir?
Il s'avança vers le lit et vit mes larmes. Il tira une chaise et s'y assis. La chaleur de sa main contre la mienne provoqua chaleur dans mon coeur. La douleur s'atténua pour un moment.
— Je ne veux pas partir si vite...
Ma voix était rugueuse et faible. Je n'en pouvais plus. Je n'étais plus vivante.
— Je suis là.
— Ça approche, Archie. Je le sens. Reste, je t'en supplie.
— Je ne vais nul part. Je suis là. Tu n'as rien à craindre.
Aucuns autres mots n'ont été échangés, seulement cette chimie ardente habituelle, cet amour régnant dans l'air. Nous connaissions les paroles qui allaient suivre, mais pour l'instant, seuls nous deux comptaient vraiment à nos yeux. Ses regards de tendresse réussissaient à me faire oublier cette horrible douleur.
— Je dois être hideuse.
Je n'avais plus de cheveux sur le corps, j'étais blême et amaigrie.
— Tu es toujours belle, toujours...
Ma respiration était de plus en plus difficile à se compléter.
— Je n'ai pas tenu ta promesse...
— Je m'en fous. Tu as été présente dans ma vie et c'est ce qu'il y a de plus important.
Mon coeur se ressera. Elle m'appelle. La mort m'appelle.
Son sourire allait assurément me manquer.
— Je ne croyais pas que j'allais quitter ce monde si vite, mais avec toi, j'ai moins peur.
Oh oui, son sourire allait me manquer.
— Je ne retrouverai personne comme toi, tu le sais, ça?
Je toussotai pour expulser cette pression dans ma gorge. Je n'étais qu'une faiblesse.
— Je t'aime.
Mes yeux se ferma tandis qu'un peu d'amour brûlait encore dans mon coeur. C'était comme si mon départ m'obligeait à lui avouer que je n'avais jamais cesser de l'aimer. Ça m'a mené à me demander si je n'aurais pas dû profiter de ces derniers jours passés avec lui pour le lui avouer.
— Je t'aime de tout mon coeur, Maisie.
Tout était noir, mais je savais qu'il pleurait lui aussi et que la douleur n'était pas le seul sentiment partagé : l'amour l'était aussi.
Je me sentais déjà me dissiper au loin, come si une force invisible m'y entraînait.La douleur disparu de mes paupières et la dernière chose que je sentis est le doux baiser d'Archie se poser sur mon front. Un "pip" continuel se fit entendre tandis que je n'étais qu'en train de devenir un vieux souvenir de tristesse dans la mémoire des gens.
Malgré tout j'étais heureuse de quitter dans ces conditions. Si j'étais pour mourir, j'étais heureuse de pouvoir le faire en sa compagnie.
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CANCER・ARCHIE ANDREWS
Fanficdes fois, lorsque l'espoir est perdue, des étoiles viennent nous rendre visite. dans leurs yeux, on peut voir refléter nos âmes débousolées et, grâce à cette étoile ayant un des esprits des plus sages de ce monde, notre espoir commence à se reconstr...