VIII

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Les couleurs vives de l'automne avaient laissé place à celles monotones de l'hiver.

Tu ne sortais plus de chez toi.

Tu me manquais.

Tes yeux me manquaient.

Ton accent me manquait.

Je pouvais même aller jusqu'à dire que ta tristesse me manquait.

Je voulais te prendre dans mes bras, te chuchoter des milliers de fois "je t'aime".

J'essayais de me convaincre en me disant que ce n'était qu'une phase de tristesse passagère, mais après tout, pourquoi me faisais-je des illusions ?

Mon coeur s'est quelque peu ébréché.

Pas par tristesse, non. Simplement qu'il avait trop encaissé.

J'aurais pu espérer que quelqu'un vienne recoller les morceaux, mais se n'étaient que des clichés les histoires de coeurs brisés.

Et puis, un jour où le vent ventait un peu trop fort et où les oiseaux s'étaient déjà envolés vers le Sud, tu es sortie de chez toi.

Ton sourire s'était faufilé sur tes joues.

Tu rayonnais.

Comme avant.

Je t'ai serré fort contre mon torse et tu n'as pas refusé la chaleur de ce contact.

Au milieu d'un village fantôme, nous avions l'air de deux idiots.

Mais cette après-midi-là, j'ai fais la plus grosse erreur de ma vie; j'ai cru en ton sourire.

Peut-être étais-je trop content de te revoir ou peut-être cachais-tu trop bien ton jeu.

Voleuse d'étoilesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant