"L'autre"

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PDV Lia

S'il avait fallu un élément déclencheur, je crois qu'il aurait eu pour nom : Marie Kolpa. S'il y avait eu besoin d'une victime dans ma propre histoire, je crois que je l'aurais été unaniment.

Que dire de moi mis à part que je suis une fille joyeuse, très loquace avec de l'argent par montagnes derrière elle. Réctification : j'étais ce que je viens de dire...Enfin sauf pour l'argent. Moi, Lia Dubon vient d'entrer dans un cauchemar éveillé, sans issue ni moyens de se réveiller.

Mon cauchemar a pour nom : "L'autre".

L'autre, c'est ce moi qui prend possession de mon corps à chaque fois que ça devient trop dur à supporter pour la pauvre fille de seize ans que je suis en temps normal. Un dédoublement de la personnalité en d'autres termes.

C'est ma gouvernante qui s'en est aperçut, un soir où je rentrais de l'école. Elle m'avait trouvée avachie sur le canapé de la véranda à blâmer ciel et terre pour un rien. Lorsqu'elle était entrée, j'avais radicalement changer de comportement pour une fille renfrognée, détestable et renfermée sur elle-même. Quand j'étais redevenue moi-même, elle m'avait fait jurer de ne rien dire à personne même pas à mon père et me procurait régulièrement depuis ce jour, des médicaments pour "planer" et que ces problèmes qui active mon dédoublement me paraissent secondaires et totalement dénués de sens.

Depuis que la nouvelle élève, Marie Kolpa, s'est officiellement inscrite dans mon lycée, des foules de problèmes ont atténué les effets des médicaments. Des camarades auparavant aimables et gentils m'ont parus agressifs à mon encontre et certains me rackettaient de temps à autre, juste pour "jouer". Les professeurs se sont mis à être durs avec moi de sorte que ma tonne de travail auparavant déjà importante devenait au fur et à mesure colossale.

Depuis que ce véritable chat noir s'est ramené au lycée, le malheur m'a touchée comme la foudre sur un arbre. Et le pire, c'est que je ne peux rien y faire.

Une domestique qui a un jour assistée à l'un de mes dédoublements, lorsque les médicaments ne suffisaient plus, m'a appellée "Little Monster". Je n'aimais pas vraiment ce surnom alors elle a été renvoyée.

Dans les rares leçons que m'a donné mon père pour mon éducation, il a mit l'importance sur l'une d'elle : "Un Dubon n'a pas à se laisser marcher sur les pieds, c'est un roi parmis les idiots qui peuplent ce monde". C'est également l'un de mes principes.

Quand j'écoute mes stupides amies discuter "d'amour" ou "d'amitié in-di-sso-ciable", je me rends compte ce qui fait vraiment un Dubon. Un Dubon se rend compte de la stupidité et des âneries qui lui sont proférées en face de lui.

Un épisode marquant de ma vie à été significatif sur le fossé qui me séparait des autres, des amies m'avait parlé de magie et de monstres. Evidémment je ne les ai pas crues. Elles ont donc décidées de faire une invocation sur "un démon des profondeurs de l'Enfer" et de le faire dans MA cave. Je les avais entendues marmonnées des paroles incompréhensible avant que...Non, en fin de compte il ne s'était rien passé. Elle avait juste eu une belle frousse et s'était faites attrapées par le jardinier le matin.

Le surnaturel n'est qu'une bride pour maintenir la population au pires crimes. Ce n'est rien de plus qu'une illusion et un rêve imaginé pour nous faire fantasmer puis retomber devant la réalité brusquement.

Le deuxième surnom qui m'avait été donné sur mon dédoublement m'avait été donné par deux filles, deux soeurs étranges que mon père avaient hébergées pour affaire. Elles étaient venues comme deux femmes mûres alors qu'elles avaient mon âge. J'avais détesté cette impression qu'elles me donnaient : l'impression de tout savoir, d'être supérieures à moi. En deux jours, elles avaient eu le malheur d'assister à un de mes dédoublements les plus catastrophiques et après ça, elles m'avait surnommée Butterfly.

Butterfly [Tami tome 2] ABANDONNÉEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant