19. Douleur noire

168 11 0
                                    

Pdv de Melissa

Je me réveille difficilement. J'ai un mal de tête horrible. Mais je suis encore plus surprise de voir que Nekfeu s'est endormie sur mon fauteuil à côté du lit.

J'ose pas le réveiller mais il me fait tellement de peine dans ce petit fauteuil.

Moi: Nekfeu !

Il se réveille en sursaut, puis me demande de l'appeler Ken plutôt.

Moi: Tu veux à manger ?

Lui: Non t'inquiète. Mais je veux bien un café.

***

Je le raccompagne à ma porte. En le remerciant pour hier soir même s'il en avait quand même gâcher une partie. Je remarque d'ailleurs que sa façon de me parler à changer. Son ton est beaucoup plus amicale. C'est étrange. Pourtant hier je n'ai fait que m'effondrer émotionnellement devant lui. Même s'il m'a réconforté, je pense que c'est par simple courtoisie qu'il l'a fait. Alors pourquoi continuer à être gentil avec moi ? Je mérite pas toute cette sympathie. Il me déteste non ?

Ce qui m'a le plus marqué d'ailleurs c'est sa manière de me regarder. Ce n'était plus le même regard de haine mais un regard chaleureux et doux.
Apres m'être rappelé de son visage, je me suis empressé d'aller le peindre.
Peindre ça m'aide à expier mes sentiments. Notamment des sentiments que je rejette. Le fait de ressentir de la sympathie pour lui me gêne, beaucoup. Parce que y'a même pas plus d'une journée, je le détestais au point de huer sa voix dans une chaîne hi-fi. Et là je semble vouloir tout effacé.

J'ai passé le reste de ma journée dans mon "atelier" à peindre ce sentiment.

***
Maman: Tu as peint aujourd'hui ? Me demande-t-elle en remarquant mon t-shirt blanc couvert de peinture.

Moi: Oui.

Elle: Anh, et je peux voir ce nouveau chef d'œuvre ? Dit-elle enjouée.

Moi: Je l'ai pas terminé.

Elle: Tu me le montreras une fois fini alors. Reprit-elle toujours souriante.

Ma mère est la seule à apprécier mes tableaux. Sans doute parce que c'est la seule avec qui je partage ça. Les filles savent que je dessine mais pas que je me suis mise à la peinture. C'est un peu mon petit jardin secret. Surtout que pour une étudiante en droit, c'est pas forcément ce à quoi les gens s'attendent à me voir faire.

***

Le lendemain, je me lève d'assez bonne humeur. Je fais ma routine matinale et décide d'aller courir un peu, histoire de me défouler.
En rentrant je le trouve assis sur mon canapé. Pourquoi est-il là ?

Moi: Qu'est-ce que tu fais ici Ken ?

Je vais pas vous mentir, depuis qu'on s'est "réconciliés" je prends un malin plaisir à prononcer son prénom dès que je le peux. Comme pour m'assurer que cette guerre est bien finie.

Lui: Va t'habiller, on sors.

Moi: Déjà bonjour, et puis qui te dit que j'ai pas quelque chose de prévu ?

Lui: Qu'est ce qu'il y a de plus intéressant qu'aller voir une expo ?

Une exposition ? Pourquoi pas, du moment que ce n'est pas sur des trucs chiants et dit "hype"

Je me dirige vers la chambre en soufflant. Je prends une douche puis enfile une tenue

 Je prends une douche puis enfile une tenue

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.

Accompagné d'une paire d'escarpins noire.

Lorsque je revint dans le salon, Ken m'examina rapidement de la tete aux pieds tout en esquissant un petit sourire.

Moi: Qu'est-ce qui ne va pas ?

Lui: Rien, allons-y.

***

Moi: Tu comptes me dire ce qu'on va voir oui ou non ?

Lui: Sois patiente.

Je souffle d'agacement tandis que lui rigole en me voyant maronner.

Moi: Ma mère a dit quoi en te voyant ?

Lui: Je lui ai d'abord dit que j'étais un camarade à toi. Puis quand elle m'a demandé quels cours on avait ensemble j'ai bégayé un peu. Dit-il en rigolant.

Moi: Elle va me questionner ce soir ohlala !

Lui: J'ai rattrapé le coup en disant que j'étais le cousin de Denise.

À ce moment j'explose de rire.

Lui: Quoi?

Moi: Elle t'as vraiment cru ? Parce que Denise je la connais depuis qu'on est gamines, donc sa famille ma mère elle la connaît.

Lui: Merde...

Pas que ma mère est stricte ou quoi. Mais elle va pas arrêter de me saouler avec ça mon Dieu.

***

Je descends du véhicule tout en ayant les yeux fermés comme il me l'avait demandé plus tôt. Il pose une main dans le bas de mon dos et me fait avancer.

"J'avais besoin de toi" Où les histoires vivent. Découvrez maintenant