2-

113 13 1
                                    

"Kang Mina" dit-il, doucement.

J'ouvre les yeux, roulée en boule sur son canapé clic clac. Namjoon me sourit depuis l'autre bout de la pièce. Il enlève son casque de ses oreilles, dans la pénombre, le reflet de l'écran de son ordinateur souligne les traits de son visage.

"Tu veux que je te raccompagne chez toi?"

"Non, lui répondis-je incertaine, à moins que tu ne veuilles que je parte?"

"Pas du tout, c'est juste que je ne veux pas t'ennuyer, je ne suis pas très passionnant quand je travaille"

"Si ..." commençais-je à dire lorsqu'un bâillement vint m'interrompre.

Il rigole, et moi je rougis.

"Enfin, non pas tellement, mais j'aime bien être dans ton studio. L'atmosphère est reposante, beaucoup plus qu'à la maison"

"Je vois ça. Tu veux que je te prête mon sweat? Il fait froid".

Je ne trouve pas moi...

"Ha bon?" dis-je, hésitante.

"Oui. Le chauffage s'est cassé la semaine dernière" ajoute-t-il.

Je finis par dire acquiescer, puisqu'après tout, j'aime beaucoup, beaucoup son odeur. Je regarde Namjoon enlever son sweat shirt gris délavé, puis se diriger dans ma direction. Je me lève à mon tour, gênée de le déranger en plein travail. Debout, il me dépasse largement, le haut de mon crâne lui arrive à peine en dessous du menton. Alors que je pensais qu'il ne ferait que de me donner le vêtement, il se penche et en écarte les bords pour passer ma tête à travers.

"Tend les bras".

Je m'exécute et me retrouve enveloppée dans sa chaleur. Il s'écarte d'un pas et retiens un sourire. Le sweat m'arrive au milieu des cuisses, mes mains sont perdues au fin-fond des manches et la capuche me recouvre le haut du visage, ne laissant que ma bouche et mon menton de visible.

"Heu, j'ai l'impression qu'il est légèrement trop grand pour moi" dis-je, à moitié dépitée.

"Non. Il est parfait".

De ses deux mains il abaisse doucement la capuche vers l'arrière, découvrant mon visage. Il caresse mes joue du bout de ses pouces et ajoute:

"Je n'aimerais pas que tu attrapes un rhume alors que tu dois aller travailler après".

Haaa oui. Je devais aller au restaurant. J'avais presque oublié. Les fossettes font leur retour alors qu'il me dit d'aller me reposer et que ses lèvres se posent sur mon front.

"Je te réveillerais quand il sera l'heure". 

BrainwaveOù les histoires vivent. Découvrez maintenant