Brainwave

5-

- Namjoonie: Rdv au parc dans 15 mn?

- Moi: Non ça ne va pas être possible, il faut que je fasse une recherche pour les cours. Désolé ;-; On se voit tjrs cet aprem? :)

- Namjoonie: Ok, travaille bien. Oui je serais au studio. A tt à l'heure Minaa~

°°°

"Mina".

Captivée par mon téléphone portable, je ne réponds pas. Avec catastrophe, je vois mon doigt déraper sur une mauvaise touche et je perd ma partie de Piano Tiles durement atteinte.

"Hé, Mina".

"Oui?".

Je lève la tête. Namjoon, me regarde d'un air préoccupé, depuis son ordinateur.

"Tu as trouvé ce que tu cherchais?".

Je le regarde, perdue.

"Pour les cours", il précise.

"Ha, euh, oui, enfin pas totalement, il faudra que j'approfondisse un peu plus" répondis-je, mal à l'aise.

"Tu étais à l'université?".

"Non... Mais pas loin. Pourquoi?".
Il me regarde encore un moment avant de reporter son attention sur l'écran, sa main virevoltant au dessus du clavier.

"Comme ça. Pour savoir".

°°°

Dans mon lit, sous les couvertures, je contemple le plafond. Je me retourne, excédée de tourner en rond. Seule ma main dépasse du cocon de chaleur. Mon index hésite au dessus de la touche "envoyer" du téléphone. Je soupire, et sans un regard, j'appuie finalement.

- Moi: J'ai menti.

- Namjoonie: Je sais.

- Moi: J'étais au parc avec Sungjae.

- Namjoonie: Taehyung vous a vus.

- Moi: Je sais.

Pourquoi Namjoon ne me demande pas la raison pour pour laquelle je lui ai menti? Ça ne l'intéresse pas? Mon cœur se serre. Si j'ai vu Sungjae cet après midi, c'était ... Je ne sais pas vraiment pourquoi, ni quelle idée stupide m'a traversée l'esprit. J'ai l'impression que Namjoon devient de plus en plus distant. On ne parle presque plus. Et pendant ce temps, mes sentiments pour lui prennent de plus en plus de place... Je savais que Taehyung passerait devant nous pour rentrer au dortoir, je savais qu'il connaissait Sungjae. Merde Namjoon, réagis. Dis moi que je suis plus qu'un simple moyen de retrouver ton inspiration perdue. Dis moi que tu veux un "toujours". J'enfouis mon visage dans son sweat qui me sert d'oreiller, en une tentative d'ignorer cette voix qui répète, de plus en plus fort:

"C'était le deal".