Ce qu'on n'aurait pas du voir

Chapitre 5

Point de vue Julia

Nous marchions tranquillement dans la rue.  Evan et Nicolas n'arrêtaient pas de faire les idiots. Ils s'amusaient à se lancer des défis tels que celui qui crie " J'aime les bites " le plus fort. Bien entendu cela faisait beaucoup rire Clément qui n'était pas très mâture. Laure et moi nous moquions d'eux car ils agissaient comme des maternelles.

Plus loin derrière nous Sam et Mattéo marchaient sans bruits. À vrai dire je les trouvais assez particuliers. Pendant tout le temps où nous étions au bar Mattéo ne m'a pas adressé la parole mais ne faisait que de me dévisager. Quand à Sam je lui ai foncé dedans et déjà il pense qu'il peut m'appeler trésor ! En plus alors que nous étions tous ensemble les deux frères s'isolaient. Je les trouvaient très mystérieux. Je fis donc part de mes impressions à Laure, avec qui j'avais toit de suite sympathisée.

- Ils sont toujours comme ça les deux derrières ?

- Sam et Mattéo ? Oui ils ont toujours été un peu secrets mais quand tu les sépares Mattéo est plus sympa. D'ailleurs si tu veux mon avis tu lui as tapé dans l'oeil au petit.

- Ne dis pas n'importe quoi ! Il ne m'a pas regardé de la soirée, m'exclamais-je rouge comme une pivoine.

Laure se contenta de me sourire mais elle n'en pensait pas moins. Puis, tout d'un coup , elle ralentit jusqu'à être à la hauteur des jumeaux. Elle leur a dit quelque chose et, après avoir rit un bon coup, revint vers moi.

- Bonne chance, me glissa-t-elle

Et elle répartie vers Clément cette fois-ci.
Je n'eût même pas le temps de réagir à son interjection que tout à coup deux bras musclés m'entourèrent.

- Alors comme ça on est mystérieux ?, commença Mattéo

- Oh trésor voudrait parler avec nous Mattéo ! Regardes la avec ses petites joues.

Je rougis violemment. Et essaya de parler mais ne réussis pas. Merde ils sont trop beaux aussi c'est pas ma faute !

- Regarde Mattéo elle rougis ! Avoues je te fais de l'effet chérie.

- Crétin, murmurais-je

Sam allait me répondre quand Evan nous coupa.

- Taisez vous !

Je me retournais vers eux et ce que je vis m'effraya. Clément tenait Laure dans ses bras. Nicolas semblait figé il ne bougeait plus. Et Evan était blanc comme neige. Intrigués les jumeaux et moi nous rapprochâmes prudemment et nous cachâmes derrière un tas de poubelle. Ce que je vis me glaça le sang.

Dans la ruelle adjacente à la notre se trouvaient trois personnes. Une femme noire était à genou devant un gros blanc avec des bagues en or aux doigts. A l'entrée de la ruelle il y avait un grand homme baraqué qui semblait tenir la garde. Il était immobile et portait des lunettes noires alors qu'il faisait nuit.
La femme semblait supplier le gros. De là où j'étais je pouvais distinguer des larmes sur son jeune visage. L'homme semblait rire mais je n'en étais pas sur. Puis, soudainement, il commença à partir. Il se dirigea vers son garde du corps, lui parla à l'oreille et disparu dans la nuit. Je reporta donc mon attention sur la femme. Elle n'avait pas bougé et sanglotait en silence. Quand le baraqué se rapprocha d'elle elle leva la tête et le supplia.

- S'il vous plaît... Ne faites pas.. Ça..

Il hocha doucement sa tête et, une fraction de seconde sorti une arme et lui tira dans la tête.