Their lips are lying only real is real. - OS - LS - 'VF'

Their Lips Are Lying only real is real

(le titre est tiré d'une chanson de Grease)

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Louis n'aimait pas la Saint-Valentin. Genre, pas du tout. En fait, il n'aimait obstinément pas la Saint-Valentin. Il n'y avait rien de bien à ce jour à part les bougies pas chères le 15 et les affaires bizarres que vous pouviez faire si vous entriez dans un magasin avec une autre personne d'à peu près le même âge et le même charme que vous. Les inconvénients étaient cependant nombreux, et incluaient la facilitation du capitalisme et le douloureux rappel que Louis était seul dans sa vie.

La seconde partie était pire que d'habitude, parce que chaque année, il avait Liam et/ou Zayn pour lui porter compagnie pendant qu'il broyait du noir, mais ces deux-là s'étaient enfin ressaisis et mis ensemble, et maintenant non seulement Louis était seul (et le serait pour toujours), mais la tristesse qui en résultait était deux fois plus puissante car ses deux meilleurs amis étaient profondément amoureux et écœurement heureux. Il était heureux pour eux, bien sûr, mais il devait maintenir son personnage amer et sec. Non pas que ça soit difficile, puisqu'il finissait seul pendant que ses deux meilleurs avaient droit à la fin de conte de fée.

Il faisait confiance à Liam et Zayn pour ne pas baiser sur son canapé pendant qu'il sortait acheter un snack et louer un film (ou du moins il faisait confiance à la conscience de Liam et à la haine que Zayn avait envers le nettoyage pour qu'ils ne baisent pas sur son canapé), il n'était pas capable de les observer se fixer amoureusement et rougir et rire bêtement ensemble depuis leur bazar de membres emmêlés sur son fauteuil pas cher fait pour une personne. C'était comme regarder un documentaire sur la nature : des fois il était intéressant de voir les rituels d'accouplement, mais c'était juste surtout très ennuyant et un peu irritant. Donc Louis était parti dès qu'il avait vu une ouverture, et c'était comme ça qu'il s'était retrouvé à errer dans les allées du Tesco le plus proche à la recherche du meilleur (et le moins cher) vin.

Le magasin lui-même semblait se moquer de Louis; du rose criard et des banderoles rouges accrochées sur toutes les surfaces disponibles, et des cœurs en paillettes pendant du plafond. Ce qui était ridicule, vraiment, parce qu'il restait cinq jours avant le 14, et personne n'avait besoin de le célébrer plus longtemps que le jour qui y était dédié. Pour empirer les choses, toutes les ventes étaient centrées sur la Saint-Valentin, donc vous pouviez avoir une boite de popcorn à moitié prix et louer un film gratuitement si vous veniez avec votre partenaire (offres valables jusqu'au 31 mars!), ou vous pouviez acheter un bouquet de fleurs géant pour seulement 3£99! Louis jeta un regard noir particulièrement agressif à un bouquet de fleur spécialement joyeux. La Saint-Valentin c'était de la merde.

Louis marcha à travers le magasin dans une pire humeur que d'habitude, ne prenant même pas la peine de faire plus que de jeter un coup d'œil au mec bien foutu dans l'allée des fruits. Louis ne savait même pas pourquoi il était dans l'allée des fruits. Il avait trouvé son vin il y a longtemps, et il essayait juste de tuer le temps à ce point pour ne pas avoir à supporter les sentiments excessifs de Zayn et Liam. Ça le faisait chier, de toutes façons. Après tout, Louis n'avait besoin de personne. Il était une femme indépendante, et tout ça. Il n'avait pas besoin d'un homme.

Son vagabondage et sa cogitation l'avaient mené à la caisse. Il paya son vin et ignora la personne derrière lui, attrapant son sac quand il eut fini et marchant vers la porte (et la vendeuse devant celle-ci essayant de faire marcher l'affaire de location des films de la Saint-Valentin. Ça aurait pu être quelque chose qu'il aurait apprécié... si seulement Louis n'était pas destiné à finir seul).

Louis garda la tête baissée en entendant la vendeuse derrière lui essayer de le rattraper, et il ne la releva pas jusqu'à ce que la personne ne commence à lui parler. Et, apparemment, elle parlait aussi à peu importe qui était derrière lui.